La Fashion Week avant l'apocalypse
23/10/2022

La Fashion Week avant l'apocalypse

Par Clément Rigaud

Crédit photo : Demna Gvasalia pour la collection Été 2023 © Balenciaga

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La Fashion Week avant l'apocalypse

Par Clément Rigaud

Crédit photo : Demna Gvasalia pour la collection Été 2023 © Balenciaga

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24/10/2022
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Si il y a bien une chose qu'on n'a cessé de me répéter c'est qu'on n'arrivait jamais à suivre l'actualité de DÉSABUSÉ. Désormais vous n'avez plus d'excuses, tout est dans Audacieux ! Ou alors c'est peut être moi qui cherche des excuses pour me faire moi-même de la promo... Qui a dit que c'était interdit ?  C'est mon magasine alors je fait ce que je veux... love u

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Audacieux, le magazine par Désabusé Paris

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24/10/2022
Par Clément Rigaud


Crédit photo : Demna Gvasalia pour la collection Été 2023 © Balenciaga

<link-text>Audacieux<link-text> ne se suffit certainement pas de ce grand mot qu’est "l’Actualité". D’abord parce qu’il n’en a aucunement la prétention mais davantage encore parce qu’il aurait tendance à s’écarter de l’absolu cynisme des JT télé et autres oppressantes sources d’information. Il s’agissait peut-être et avant tout de raconter les arts et ceux qui s’imprègnent du monde avec créativité et intelligence. Mais ces tendances oppressantes qui tendent à définir notre actualité s’attardent aussi à biaiser parfois notre rapport au temps. Parce qu’à force de nous saisir avec œillères des titres putaclic et aguichantes éditions spéciales du 20h, nous aurions tendance à oublier que l’avenir est incertain par essence ; imprévisible. C’est bien en cela qu’il nous est si déroutant.

À juste titre, plus d’une chose nous pousse à comprendre demain comme un drame omnipotent, une fin en soi pour certains, parce que d’un point de vue - que vous jugerez radical ou non - nous n’aurions plus vraiment la mainmise. « S’il n’était pas déjà trop tard ?» C’est cette question qui hante bon nombre d’entre nous. Parce qu’à travers cet optimisme mis à rude épreuve - peut-être le déni, disons-le - il y a surtout l’envie d’espérer. Croire au changement parce qu’il y a peut-être en cela le fondement des arts et de la création ; autrement du design et de ces applications.

Alors, l’avenir est-il si imprévisible que cela ? Si Jean Jouzel définissait 30 ans plus tôt nombreuses des transformations climatologiques actuelles, ne renforçait-il pas, lui et ses confrères, le déterminisme marqué d’une période qui se voulait et se veut, encore aujourd’hui, libre et indépendante ?

Sombre pessimisme ou optimisme alarmant, depuis le début du monde moderne les artistes se saisissent du large spectre de l’avenir et des questionnements qui en découlent. Il y a peu, certains m’ont parlé des centennials et de leurs préoccupations. J’ai repensé à Rick Owens, <link-text>Glenn Martens<link-text>, Margiela et à la dernière Fashion Week, voici mon compte-rendu.

Demna Gvasalia pour la collection Été 2023 © Balenciaga

<p-title>Avant Apocalypse<p-title>

Le terme a été amené par Mandy Lee, une ‘vulgarisatrice analyste tiktokeuse’ plutôt appréciée par la presse spécialisée. Imaginez la dernière saison de la série Dark, le film Dune ou l’esprit Mad Max. L’Avant Apocalypse, c’est un peu l’avant-garde mais à l’aube de la fin du monde, un jeu de temps - et de mots - entre un look futuriste un tantinet sombre, un mélange entre passé et 'no futur', entre l’acceptation et l’inquiétude, la délivrance et l’oppression et dans la lignée des courants subversifs de la mode. On pense ainsi à la singularité de Rick Owens, à l’anticonformisme de Margiella ou au mouvement antifashion des années 90. D’abord, on priorise la récup ou cette tendance de <link-text> l’upcycling<link-text>. Alors on crée avec ce que l’on a déjà, on détourne d’anciennes tenues parce que de toute façon il n’y a pas de futur et on s’adapte aux dernières chutes de tissus de la maison pour ne rien gaspiller. On optimise même jusqu’à se contenter d’une épingle ou d’un fragile bouton pour fermer un décolleté. Jacquemus l’avait prôné pour son défilé La Montagne en juin dernier.

Le "pin top" de Jacquemus ou comment tout ne tient qu'à un fil. Défilé "La Montagne" juin 2021

Parfois, on revisite l’esprit Pop art, on provoque en superposant à outrance comme une bonne vieille dénonciation du monde consumériste. On transgresse les basiques en guise de protestation avec des entailles style survivaliste et en bouleversant les silhouettes avec démesure et asymétrie parce que tout est trop, absurde et déroutant.

<p-title>La Fashion Week avant l'apocalypse<p-title>

Il faut bien l’avouer, si cette esthétique n’est pas fièrement novatrice, cette année, la Fashion Week de Paris s’orientait, de fait, vers cette mouvance à questionner notre futur. On citera notamment Demna Gvasalia pour Balanciaga qui proposait ses créations dans un champ de boue aux allures d’un décor de tranchées et autres lourdes connotations. Si l’art de Gvasalia souffre trop souvent des rapides vulgarisations qui réduisent, pour sûr, ses intentions, c’est parce que l’artiste est connu pour ses notes d’intention volontairement assez pauvres. Faute d’indications donc, il faudra user de son instinct primaire pour se saisir du défilé, comme dans ces scénarios de fin du monde suggerés par la maison.

Surtout, on notera que le designer fuyait la guerre en Géorgie en 1993 pour se réfugier notamment en Russie et en Ukraine avant de s’installer en France. Un regard qui tend davantage à être le reflet d’une réalité que certains s’offrent volontiers le luxe d’oublier en cherchant leur nouvelle garde-robe. On est loin de la simple provocation qui colle souvent à la peau du créateur.

Autre artiste à illustrer l’ambiance postapocalyptique à la Fashion Week de Paris : Olivier Rousteing pour Balmain.

C’était peut-être l’événement incontournable pour le grand public puisque lui aussi était convié au défilé. Près de 6 000 personnes avait acheté leurs places donc pour assister à la troisième édition du Festival Balmain. La maison liait ainsi sa collection prêt-à-porter homme et femme à la haute couture. 115 looks qui arpentaient la scène dans des silhouettes futuristes.

Et tandis que l’on parle de futur, Olivier Rousteing nous montre ce qui paraît intemporel. Des grandes œuvres de la Renaissance jusqu’à la chanteuse Cher qui clôture le défilé à 76 ans et sur son tube Strong Enough ou encore à travers l’approche plastique et l'idée de durabilité abordée dans les matériaux, le directeur artistique esquissait une seconde lecture d’une mode fracturée entre héritage du passé, tourments du présent et enjeux du futur.


<link-text>Audacieux<link-text> ne se suffit certainement pas de ce grand mot qu’est "l’Actualité". D’abord parce qu’il n’en a aucunement la prétention mais davantage encore parce qu’il aurait tendance à s’écarter de l’absolu cynisme des JT télé et autres oppressantes sources d’information. Il s’agissait peut-être et avant tout de raconter les arts et ceux qui s’imprègnent du monde avec créativité et intelligence. Mais ces tendances oppressantes qui tendent à définir notre actualité s’attardent aussi à biaiser parfois notre rapport au temps. Parce qu’à force de nous saisir avec œillères des titres putaclic et aguichantes éditions spéciales du 20h, nous aurions tendance à oublier que l’avenir est incertain par essence ; imprévisible. C’est bien en cela qu’il nous est si déroutant.

À juste titre, plus d’une chose nous pousse à comprendre demain comme un drame omnipotent, une fin en soi pour certains, parce que d’un point de vue - que vous jugerez radical ou non - nous n’aurions plus vraiment la mainmise. « S’il n’était pas déjà trop tard ? » C’est cette question qui hante bon nombre d’entre nous. Parce qu’à travers cet optimisme mis à rude épreuve - peut-être le déni, disons-le - il y a surtout l’envie d’espérer. Croire au changement parce qu’il y a peut-être en cela le fondement des arts et de la création ; autrement du design et de ces applications.

Alors, l’avenir est-il si imprévisible que cela ? Si Jean Jouzel définissait 30 ans plus tôt nombreuses des transformations climatologiques actuelles, ne renforçait-il pas, lui et ses confrères, le déterminisme marqué d’une période qui se voulait et se veut, encore aujourd’hui, libre et indépendante ?

Sombre pessimisme ou optimisme alarmant, depuis le début du monde moderne les artistes se saisissent du large spectre de l’avenir et des questionnements qui en découlent. Il y a peu, certains m’ont parlé des centennials et de leurs préoccupations. J’ai repensé à Rick Owens, <link-text>Glenn Martens<link-text>, Margiela et à la dernière Fashion Week, voici mon compte-rendu.

Demna Gvasalia pour la collection Été 2023, look 10.
© Balenciaga

Demna Gvasalia pour la collection Été 2023, look 59.
© Balenciaga

Demna Gvasalia pour la collection Été 2023, look 75.
© Balenciaga

<p-title>Avant Apocalypse<p-title>

Le terme a été amené par Mandy Lee, une ‘vulgarisatrice analyste tiktokeuse’ plutôt appréciée par la presse spécialisée. Imaginez la dernière saison de la série Dark, le film Dune ou l’esprit Mad Max. L’Avant Apocalypse, c’est un peu l’avant-garde mais à l’aube de la fin du monde, un jeu de temps - et de mots - entre un look futuriste un tantinet sombre, un mélange entre passé et 'no futur', entre l’acceptation et l’inquiétude, la délivrance et l’oppression et dans la lignée des courants subversifs de la mode. On pense ainsi à la singularité de Rick Owens, à l’anticonformisme de Margiella ou au mouvement antifashion des années 90. D’abord, on priorise la récup ou cette tendance de <link-text> l’upcycling<link-text>. Alors on crée avec ce que l’on a déjà, on détourne d’anciennes tenues parce que de toute façon il n’y a pas de futur et on s’adapte aux dernières chutes de tissus de la maison pour ne rien gaspiller. On optimise même jusqu’à se contenter d’une épingle ou d’un fragile bouton pour fermer un décolleté. Jacquemus l’avait prôné pour son défilé La Montagne en juin dernier.

Le "pin top" de Jacquemus ou comment tout ne tient qu'à un fil. Défilé "La Montagne" juin 2021

Parfois, on revisite l’esprit Pop art, on provoque en superposant à outrance comme une bonne vieille dénonciation du monde consumériste. On transgresse les basiques en guise de protestation avec des entailles style survivaliste et en bouleversant les silhouettes avec démesure et asymétrie parce que tout est trop, absurde et déroutant.

<p-title>La Fashion Week avant l'apocalypse<p-title>

Il faut bien l’avouer, si cette esthétique n’est pas fièrement novatrice, cette année, la Fashion Week de Paris s’orientait, de fait, vers cette mouvance à questionner notre futur. On citera notamment Demna Gvasalia pour Balanciaga qui proposait ses créations dans un champ de boue aux allures d’un décor de tranchées et autres lourdes connotations. Si l’art de Gvasalia souffre trop souvent des rapides vulgarisations qui réduisent, pour sûr, ses intentions, c’est parce que l’artiste est connu pour ses notes d’intention volontairement assez pauvres. Faute d’indications donc, il faudra user de son instinct primaire pour se saisir du défilé, comme dans ces scénarios de fin du monde suggerés par la maison.

Surtout, on notera que le designer fuyait la guerre en Géorgie en 1993 pour se réfugier notamment en Russie et en Ukraine avant de s’installer en France. Un regard qui tend davantage à être le reflet d’une réalité que certains s’offrent volontiers le luxe d’oublier en cherchant leur nouvelle garde-robe. On est loin de la simple provocation qui colle souvent à la peau du créateur.

Autre artiste à illustrer l’ambiance postapocalyptique à la Fashion Week de Paris : Olivier Rousteing pour Balmain.

C’était peut-être l’événement incontournable pour le grand public puisque lui aussi était convié au défilé. Près de 6 000 personnes avait acheté leurs places donc pour assister à la troisième édition du Festival Balmain. La maison liait ainsi sa collection prêt-à-porter homme et femme à la haute couture. 115 looks qui arpentaient la scène dans des silhouettes futuristes.

Et tandis que l’on parle de futur, Olivier Rousteing nous montre ce qui paraît intemporel. Des grandes œuvres de la Renaissance jusqu’à la chanteuse Cher qui clôture le défilé à 76 ans et sur son tube Strong Enough ou encore à travers l’approche plastique et l'idée de durabilité abordée dans les matériaux, le directeur artistique esquissait une seconde lecture d’une mode fracturée entre héritage du passé, tourments du présent et enjeux du futur.

<link-text>Audacieux<link-text> ne se suffit certainement pas de ce grand mot qu’est "l’Actualité". D’abord parce qu’il n’en a aucunement la prétention mais davantage encore parce qu’il aurait tendance à s’écarter de l’absolu cynisme des JT télé et autres oppressantes sources d’information. Il s’agissait peut-être et avant tout de raconter les arts et ceux qui s’imprègnent du monde avec créativité et intelligence. Mais ces tendances oppressantes qui tendent à définir notre actualité s’attardent aussi à biaiser parfois notre rapport au temps. Parce qu’à force de nous saisir avec œillères des titres putaclic et aguichantes éditions spéciales du 20h, nous aurions tendance à oublier que l’avenir est incertain par essence ; imprévisible. C’est bien en cela qu’il nous est si déroutant.

À juste titre, plus d’une chose nous pousse à comprendre demain comme un drame omnipotent, une fin en soi pour certains, parce que d’un point de vue - que vous jugerez radical ou non - nous n’aurions plus vraiment la mainmise. « S’il n’était pas déjà trop tard ?» C’est cette question qui hante bon nombre d’entre nous. Parce qu’à travers cet optimisme mis à rude épreuve - peut-être le déni, disons-le - il y a surtout l’envie d’espérer. Croire au changement parce qu’il y a peut-être en cela le fondement des arts et de la création ; autrement du design et de ces applications.

Alors, l’avenir est-il si imprévisible que cela ? Si Jean Jouzel définissait 30 ans plus tôt nombreuses des transformations climatologiques actuelles, ne renforçait-il pas, lui et ses confrères, le déterminisme marqué d’une période qui se voulait et se veut, encore aujourd’hui, libre et indépendante ?

Sombre pessimisme ou optimisme alarmant, depuis le début du monde moderne les artistes se saisissent du large spectre de l’avenir et des questionnements qui en découlent. Il y a peu, certains m’ont parlé des centennials et de leurs préoccupations. J’ai repensé à Rick Owens, <link-text>Glenn Martens<link-text>, Margiela et à la dernière Fashion Week, voici mon compte-rendu.



L,
Lesbienne, une femme éprouvant une attirance sexuelle envers une femme.

G, Gay, un homme éprouvant une attirance sexuelle envers un homme.

B, Bi, une personne ayant une attirance sexuelle envers deux, plusieurs ou tous les genres.

T, Trans, une personne dont l'identité de genre ne correspond pas au genre assigné à la naissance.
("Trans", c'est qu'on entend quand on parle de l'identité de quelqu'un, pas d'amalgame, ce n'est absolument pas une orientation sexuelle.)

Q, Queer. C'est un terme large qui englobe l'ensemble des personnes ayant une sexualité ou une identité de genre différentes de l'hétérosexualité ou de la cisidentité.

I, Intersexe. Ce terme ne désigne ni une orientation sexuelle ni une identité de genre. Il désigne les personnes qui sont anatomiquement né ni homme, ni femme. Le mannequin Hanne Gaby Odiele par exemple, qui a posé pour Chanel, Dior, Vuitton et j'en passe.. a révélée être intersexe. Elle était née "garçon" avec un chromosome X et un Y mais ressemblait à une fille. Son corps était résistant aux androgènes, des hormones qui stimulent le développement et le maintien des caractères mâles chez les vertébrés comme l'Homme.

A, Asexuel, une personne n'ayant pas d'attirance physique et|ou revendiquant ne pas ressentir le besoin de s'engager dans des relations sexuelles.

Q, Questioning, une personne qui se questionne sur sa sexualité.

P, Pansexuel, une personne pour qui l'identité de genre d'une personne n'a pas d'impact sur son attirance.



edito audacieux
23/10/2022
Faire passer la souris sur les mots cachés pour les lire

La Fashion Week avant l'apocalypse

Par Clément Rigaud

Crédit photo : Demna Gvasalia pour la collection Été 2023 © Balenciaga

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<link-text>Audacieux<link-text> ne se suffit certainement pas de ce grand mot qu’est "l’Actualité". D’abord parce qu’il n’en a aucunement la prétention mais davantage encore parce qu’il aurait tendance à s’écarter de l’absolu cynisme des JT télé et autres oppressantes sources d’information. Il s’agissait peut-être et avant tout de raconter les arts et ceux qui s’imprègnent du monde avec créativité et intelligence. Mais ces tendances oppressantes qui tendent à définir notre actualité s’attardent aussi à biaiser parfois notre rapport au temps. Parce qu’à force de nous saisir avec œillères des titres putaclic et aguichantes éditions spéciales du 20h, nous aurions tendance à oublier que l’avenir est incertain par essence ; imprévisible. C’est bien en cela qu’il nous est si déroutant.

À juste titre, plus d’une chose nous pousse à comprendre demain comme un drame omnipotent, une fin en soi pour certains, parce que d’un point de vue - que vous jugerez radical ou non - nous n’aurions plus vraiment la mainmise. « S’il n’était pas déjà trop tard ?» C’est cette question qui hante bon nombre d’entre nous. Parce qu’à travers cet optimisme mis à rude épreuve - peut-être le déni, disons-le - il y a surtout l’envie d’espérer. Croire au changement parce qu’il y a peut-être en cela le fondement des arts et de la création ; autrement du design et de ces applications.

Alors, l’avenir est-il si imprévisible que cela ? Si Jean Jouzel définissait 30 ans plus tôt nombreuses des transformations climatologiques actuelles, ne renforçait-il pas, lui et ses confrères, le déterminisme marqué d’une période qui se voulait et se veut, encore aujourd’hui, libre et indépendante ?

Sombre pessimisme ou optimisme alarmant, depuis le début du monde moderne les artistes se saisissent du large spectre de l’avenir et des questionnements qui en découlent. Il y a peu, certains m’ont parlé des centennials et de leurs préoccupations. J’ai repensé à Rick Owens, <link-text>Glenn Martens<link-text>, Margiela et à la dernière Fashion Week, voici mon compte-rendu.

Demna Gvasalia pour la collection Été 2023 © Balenciaga

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La Fashion Week avant l'apocalypse

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<p-title>Avant Apocalypse<p-title>

Le terme a été amené par Mandy Lee, une ‘vulgarisatrice analyste tiktokeuse’ plutôt appréciée par la presse spécialisée. Imaginez la dernière saison de la série Dark, le film Dune ou l’esprit Mad Max. L’Avant Apocalypse, c’est un peu l’avant-garde mais à l’aube de la fin du monde, un jeu de temps - et de mots - entre un look futuriste un tantinet sombre, un mélange entre passé et 'no futur', entre l’acceptation et l’inquiétude, la délivrance et l’oppression et dans la lignée des courants subversifs de la mode. On pense ainsi à la singularité de Rick Owens, à l’anticonformisme de Margiella ou au mouvement antifashion des années 90. D’abord, on priorise la récup ou cette tendance de <link-text> l’upcycling<link-text>. Alors on crée avec ce que l’on a déjà, on détourne d’anciennes tenues parce que de toute façon il n’y a pas de futur et on s’adapte aux dernières chutes de tissus de la maison pour ne rien gaspiller. On optimise même jusqu’à se contenter d’une épingle ou d’un fragile bouton pour fermer un décolleté. Jacquemus l’avait prôné pour son défilé La Montagne en juin dernier.

Le "pin top" de Jacquemus ou comment tout ne tient qu'à un fil. Défilé "La Montagne" juin 2021

Parfois, on revisite l’esprit Pop art, on provoque en superposant à outrance comme une bonne vieille dénonciation du monde consumériste. On transgresse les basiques en guise de protestation avec des entailles style survivaliste et en bouleversant les silhouettes avec démesure et asymétrie parce que tout est trop, absurde et déroutant.

<p-title>La Fashion Week avant l'apocalypse<p-title>

Il faut bien l’avouer, si cette esthétique n’est pas fièrement novatrice, cette année, la Fashion Week de Paris s’orientait, de fait, vers cette mouvance à questionner notre futur. On citera notamment Demna Gvasalia pour Balanciaga qui proposait ses créations dans un champ de boue aux allures d’un décor de tranchées et autres lourdes connotations. Si l’art de Gvasalia souffre trop souvent des rapides vulgarisations qui réduisent, pour sûr, ses intentions, c’est parce que l’artiste est connu pour ses notes d’intention volontairement assez pauvres. Faute d’indications donc, il faudra user de son instinct primaire pour se saisir du défilé, comme dans ces scénarios de fin du monde suggerés par la maison.

Surtout, on notera que le designer fuyait la guerre en Géorgie en 1993 pour se réfugier notamment en Russie et en Ukraine avant de s’installer en France. Un regard qui tend davantage à être le reflet d’une réalité que certains s’offrent volontiers le luxe d’oublier en cherchant leur nouvelle garde-robe. On est loin de la simple provocation qui colle souvent à la peau du créateur.

Autre artiste à illustrer l’ambiance postapocalyptique à la Fashion Week de Paris : Olivier Rousteing pour Balmain.

C’était peut-être l’événement incontournable pour le grand public puisque lui aussi était convié au défilé. Près de 6 000 personnes avait acheté leurs places donc pour assister à la troisième édition du Festival Balmain. La maison liait ainsi sa collection prêt-à-porter homme et femme à la haute couture. 115 looks qui arpentaient la scène dans des silhouettes futuristes.

Et tandis que l’on parle de futur, Olivier Rousteing nous montre ce qui paraît intemporel. Des grandes œuvres de la Renaissance jusqu’à la chanteuse Cher qui clôture le défilé à 76 ans et sur son tube Strong Enough ou encore à travers l’approche plastique et l'idée de durabilité abordée dans les matériaux, le directeur artistique esquissait une seconde lecture d’une mode fracturée entre héritage du passé, tourments du présent et enjeux du futur.

<link-text>Audacieux<link-text> ne se suffit certainement pas de ce grand mot qu’est "l’Actualité". D’abord parce qu’il n’en a aucunement la prétention mais davantage encore parce qu’il aurait tendance à s’écarter de l’absolu cynisme des JT télé et autres oppressantes sources d’information. Il s’agissait peut-être et avant tout de raconter les arts et ceux qui s’imprègnent du monde avec créativité et intelligence. Mais ces tendances oppressantes qui tendent à définir notre actualité s’attardent aussi à biaiser parfois notre rapport au temps. Parce qu’à force de nous saisir avec œillères des titres putaclic et aguichantes éditions spéciales du 20h, nous aurions tendance à oublier que l’avenir est incertain par essence ; imprévisible. C’est bien en cela qu’il nous est si déroutant.

À juste titre, plus d’une chose nous pousse à comprendre demain comme un drame omnipotent, une fin en soi pour certains, parce que d’un point de vue - que vous jugerez radical ou non - nous n’aurions plus vraiment la mainmise. « S’il n’était pas déjà trop tard ?» C’est cette question qui hante bon nombre d’entre nous. Parce qu’à travers cet optimisme mis à rude épreuve - peut-être le déni, disons-le - il y a surtout l’envie d’espérer. Croire au changement parce qu’il y a peut-être en cela le fondement des arts et de la création ; autrement du design et de ces applications.

Alors, l’avenir est-il si imprévisible que cela ? Si Jean Jouzel définissait 30 ans plus tôt nombreuses des transformations climatologiques actuelles, ne renforçait-il pas, lui et ses confrères, le déterminisme marqué d’une période qui se voulait et se veut, encore aujourd’hui, libre et indépendante ?

Sombre pessimisme ou optimisme alarmant, depuis le début du monde moderne les artistes se saisissent du large spectre de l’avenir et des questionnements qui en découlent. Il y a peu, certains m’ont parlé des centennials et de leurs préoccupations. J’ai repensé à Rick Owens, <link-text>Glenn Martens<link-text>, Margiela et à la dernière Fashion Week, voici mon compte-rendu.

Et en cette période d’incessants élans de faux espoirs, je vous propose de nous échapper, de me suivre et de découvrir avec moi les jeunes artistes d’aujourd’hui et de demain. Et parce qu’elle le disait si bien «il y a une différence entre expliquer ce que tu fais et le montrer», je vous invite surtout à découvrir le premier épisode d’Allusion, disponible dimanche 6 juin sur Spotify.

Alors oui, pour tous ceux qui suivent, ne serait-ce qu’un tout petit peu, l’actualité du studio, vous l’aurez compris, c’est avec celle qui m’a suivi pendant deux grosses semaines en Bretagne que j’amorce cette initiative : j’ai nommé ClemClem.

Et bien oui, c’est peut-être l’unique conseil qu’AUDACIEUX peut vous donner, après avoir ouvert les yeux, refermés les et ouvrez les oreilles.

Allusion le podcast disponible juste ici
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<p-title>Avant Apocalypse<p-title>

Le terme a été amené par Mandy Lee, une ‘vulgarisatrice analyste tiktokeuse’ plutôt appréciée par la presse spécialisée. Imaginez la dernière saison de la série Dark, le film Dune ou l’esprit Mad Max. L’Avant Apocalypse, c’est un peu l’avant-garde mais à l’aube de la fin du monde, un jeu de temps - et de mots - entre un look futuriste un tantinet sombre, un mélange entre passé et 'no futur', entre l’acceptation et l’inquiétude, la délivrance et l’oppression et dans la lignée des courants subversifs de la mode. On pense ainsi à la singularité de Rick Owens, à l’anticonformisme de Margiella ou au mouvement antifashion des années 90. D’abord, on priorise la récup ou cette tendance de <link-text> l’upcycling<link-text>. Alors on crée avec ce que l’on a déjà, on détourne d’anciennes tenues parce que de toute façon il n’y a pas de futur et on s’adapte aux dernières chutes de tissus de la maison pour ne rien gaspiller. On optimise même jusqu’à se contenter d’une épingle ou d’un fragile bouton pour fermer un décolleté. Jacquemus l’avait prôné pour son défilé La Montagne en juin dernier.

Le "pin top" de Jacquemus ou comment tout ne tient qu'à un fil. Défilé "La Montagne" juin 2021

Parfois, on revisite l’esprit Pop art, on provoque en superposant à outrance comme une bonne vieille dénonciation du monde consumériste. On transgresse les basiques en guise de protestation avec des entailles style survivaliste et en bouleversant les silhouettes avec démesure et asymétrie parce que tout est trop, absurde et déroutant.

<p-title>La Fashion Week avant l'apocalypse<p-title>

Il faut bien l’avouer, si cette esthétique n’est pas fièrement novatrice, cette année, la Fashion Week de Paris s’orientait, de fait, vers cette mouvance à questionner notre futur. On citera notamment Demna Gvasalia pour Balanciaga qui proposait ses créations dans un champ de boue aux allures d’un décor de tranchées et autres lourdes connotations. Si l’art de Gvasalia souffre trop souvent des rapides vulgarisations qui réduisent, pour sûr, ses intentions, c’est parce que l’artiste est connu pour ses notes d’intention volontairement assez pauvres. Faute d’indications donc, il faudra user de son instinct primaire pour se saisir du défilé, comme dans ces scénarios de fin du monde suggerés par la maison.

Surtout, on notera que le designer fuyait la guerre en Géorgie en 1993 pour se réfugier notamment en Russie et en Ukraine avant de s’installer en France. Un regard qui tend davantage à être le reflet d’une réalité que certains s’offrent volontiers le luxe d’oublier en cherchant leur nouvelle garde-robe. On est loin de la simple provocation qui colle souvent à la peau du créateur.

Autre artiste à illustrer l’ambiance postapocalyptique à la Fashion Week de Paris : Olivier Rousteing pour Balmain.

C’était peut-être l’événement incontournable pour le grand public puisque lui aussi était convié au défilé. Près de 6 000 personnes avait acheté leurs places donc pour assister à la troisième édition du Festival Balmain. La maison liait ainsi sa collection prêt-à-porter homme et femme à la haute couture. 115 looks qui arpentaient la scène dans des silhouettes futuristes.

Et tandis que l’on parle de futur, Olivier Rousteing nous montre ce qui paraît intemporel. Des grandes œuvres de la Renaissance jusqu’à la chanteuse Cher qui clôture le défilé à 76 ans et sur son tube Strong Enough ou encore à travers l’approche plastique et l'idée de durabilité abordée dans les matériaux, le directeur artistique esquissait une seconde lecture d’une mode fracturée entre héritage du passé, tourments du présent et enjeux du futur.

<link-text>Audacieux<link-text> ne se suffit certainement pas de ce grand mot qu’est "l’Actualité". D’abord parce qu’il n’en a aucunement la prétention mais davantage encore parce qu’il aurait tendance à s’écarter de l’absolu cynisme des JT télé et autres oppressantes sources d’information. Il s’agissait peut-être et avant tout de raconter les arts et ceux qui s’imprègnent du monde avec créativité et intelligence. Mais ces tendances oppressantes qui tendent à définir notre actualité s’attardent aussi à biaiser parfois notre rapport au temps. Parce qu’à force de nous saisir avec œillères des titres putaclic et aguichantes éditions spéciales du 20h, nous aurions tendance à oublier que l’avenir est incertain par essence ; imprévisible. C’est bien en cela qu’il nous est si déroutant.

À juste titre, plus d’une chose nous pousse à comprendre demain comme un drame omnipotent, une fin en soi pour certains, parce que d’un point de vue - que vous jugerez radical ou non - nous n’aurions plus vraiment la mainmise. « S’il n’était pas déjà trop tard ?» C’est cette question qui hante bon nombre d’entre nous. Parce qu’à travers cet optimisme mis à rude épreuve - peut-être le déni, disons-le - il y a surtout l’envie d’espérer. Croire au changement parce qu’il y a peut-être en cela le fondement des arts et de la création ; autrement du design et de ces applications.

Alors, l’avenir est-il si imprévisible que cela ? Si Jean Jouzel définissait 30 ans plus tôt nombreuses des transformations climatologiques actuelles, ne renforçait-il pas, lui et ses confrères, le déterminisme marqué d’une période qui se voulait et se veut, encore aujourd’hui, libre et indépendante ?

Sombre pessimisme ou optimisme alarmant, depuis le début du monde moderne les artistes se saisissent du large spectre de l’avenir et des questionnements qui en découlent. Il y a peu, certains m’ont parlé des centennials et de leurs préoccupations. J’ai repensé à Rick Owens, <link-text>Glenn Martens<link-text>, Margiela et à la dernière Fashion Week, voici mon compte-rendu.

Demna Gvasalia pour la collection Été 2023 © Balenciaga

<p-title>Avant Apocalypse<p-title>

Le terme a été amené par Mandy Lee, une ‘vulgarisatrice analyste tiktokeuse’ plutôt appréciée par la presse spécialisée. Imaginez la dernière saison de la série Dark, le film Dune ou l’esprit Mad Max. L’Avant Apocalypse, c’est un peu l’avant-garde mais à l’aube de la fin du monde, un jeu de temps - et de mots - entre un look futuriste un tantinet sombre, un mélange entre passé et 'no futur', entre l’acceptation et l’inquiétude, la délivrance et l’oppression et dans la lignée des courants subversifs de la mode. On pense ainsi à la singularité de Rick Owens, à l’anticonformisme de Margiella ou au mouvement antifashion des années 90. D’abord, on priorise la récup ou cette tendance de <link-text> l’upcycling<link-text>. Alors on crée avec ce que l’on a déjà, on détourne d’anciennes tenues parce que de toute façon il n’y a pas de futur et on s’adapte aux dernières chutes de tissus de la maison pour ne rien gaspiller. On optimise même jusqu’à se contenter d’une épingle ou d’un fragile bouton pour fermer un décolleté. Jacquemus l’avait prôné pour son défilé La Montagne en juin dernier.

Le "pin top" de Jacquemus ou comment tout ne tient qu'à un fil. Défilé "La Montagne" juin 2021

Parfois, on revisite l’esprit Pop art, on provoque en superposant à outrance comme une bonne vieille dénonciation du monde consumériste. On transgresse les basiques en guise de protestation avec des entailles style survivaliste et en bouleversant les silhouettes avec démesure et asymétrie parce que tout est trop, absurde et déroutant.

<p-title>La Fashion Week avant l'apocalypse<p-title>

Il faut bien l’avouer, si cette esthétique n’est pas fièrement novatrice, cette année, la Fashion Week de Paris s’orientait, de fait, vers cette mouvance à questionner notre futur. On citera notamment Demna Gvasalia pour Balanciaga qui proposait ses créations dans un champ de boue aux allures d’un décor de tranchées et autres lourdes connotations. Si l’art de Gvasalia souffre trop souvent des rapides vulgarisations qui réduisent, pour sûr, ses intentions, c’est parce que l’artiste est connu pour ses notes d’intention volontairement assez pauvres. Faute d’indications donc, il faudra user de son instinct primaire pour se saisir du défilé, comme dans ces scénarios de fin du monde suggerés par la maison.

Surtout, on notera que le designer fuyait la guerre en Géorgie en 1993 pour se réfugier notamment en Russie et en Ukraine avant de s’installer en France. Un regard qui tend davantage à être le reflet d’une réalité que certains s’offrent volontiers le luxe d’oublier en cherchant leur nouvelle garde-robe. On est loin de la simple provocation qui colle souvent à la peau du créateur.

Autre artiste à illustrer l’ambiance postapocalyptique à la Fashion Week de Paris : Olivier Rousteing pour Balmain.

C’était peut-être l’événement incontournable pour le grand public puisque lui aussi était convié au défilé. Près de 6 000 personnes avait acheté leurs places donc pour assister à la troisième édition du Festival Balmain. La maison liait ainsi sa collection prêt-à-porter homme et femme à la haute couture. 115 looks qui arpentaient la scène dans des silhouettes futuristes.

Et tandis que l’on parle de futur, Olivier Rousteing nous montre ce qui paraît intemporel. Des grandes œuvres de la Renaissance jusqu’à la chanteuse Cher qui clôture le défilé à 76 ans et sur son tube Strong Enough ou encore à travers l’approche plastique et l'idée de durabilité abordée dans les matériaux, le directeur artistique esquissait une seconde lecture d’une mode fracturée entre héritage du passé, tourments du présent et enjeux du futur.

<p-title>Avant Apocalypse<p-title>

Le terme a été amené par Mandy Lee, une ‘vulgarisatrice analyste tiktokeuse’ plutôt appréciée par la presse spécialisée. Imaginez la dernière saison de la série Dark, le film Dune ou l’esprit Mad Max. L’Avant Apocalypse, c’est un peu l’avant-garde mais à l’aube de la fin du monde, un jeu de temps - et de mots - entre un look futuriste un tantinet sombre, un mélange entre passé et 'no futur', entre l’acceptation et l’inquiétude, la délivrance et l’oppression et dans la lignée des courants subversifs de la mode. On pense ainsi à la singularité de Rick Owens, à l’anticonformisme de Margiella ou au mouvement antifashion des années 90. D’abord, on priorise la récup ou cette tendance de <link-text> l’upcycling<link-text>. Alors on crée avec ce que l’on a déjà, on détourne d’anciennes tenues parce que de toute façon il n’y a pas de futur et on s’adapte aux dernières chutes de tissus de la maison pour ne rien gaspiller. On optimise même jusqu’à se contenter d’une épingle ou d’un fragile bouton pour fermer un décolleté. Jacquemus l’avait prôné pour son défilé La Montagne en juin dernier.

Le "pin top" de Jacquemus ou comment tout ne tient qu'à un fil. Défilé "La Montagne" juin 2021

Parfois, on revisite l’esprit Pop art, on provoque en superposant à outrance comme une bonne vieille dénonciation du monde consumériste. On transgresse les basiques en guise de protestation avec des entailles style survivaliste et en bouleversant les silhouettes avec démesure et asymétrie parce que tout est trop, absurde et déroutant.

<p-title>La Fashion Week avant l'apocalypse<p-title>

Il faut bien l’avouer, si cette esthétique n’est pas fièrement novatrice, cette année, la Fashion Week de Paris s’orientait, de fait, vers cette mouvance à questionner notre futur. On citera notamment Demna Gvasalia pour Balanciaga qui proposait ses créations dans un champ de boue aux allures d’un décor de tranchées et autres lourdes connotations. Si l’art de Gvasalia souffre trop souvent des rapides vulgarisations qui réduisent, pour sûr, ses intentions, c’est parce que l’artiste est connu pour ses notes d’intention volontairement assez pauvres. Faute d’indications donc, il faudra user de son instinct primaire pour se saisir du défilé, comme dans ces scénarios de fin du monde suggerés par la maison.

Surtout, on notera que le designer fuyait la guerre en Géorgie en 1993 pour se réfugier notamment en Russie et en Ukraine avant de s’installer en France. Un regard qui tend davantage à être le reflet d’une réalité que certains s’offrent volontiers le luxe d’oublier en cherchant leur nouvelle garde-robe. On est loin de la simple provocation qui colle souvent à la peau du créateur.

Autre artiste à illustrer l’ambiance postapocalyptique à la Fashion Week de Paris : Olivier Rousteing pour Balmain.

C’était peut-être l’événement incontournable pour le grand public puisque lui aussi était convié au défilé. Près de 6 000 personnes avait acheté leurs places donc pour assister à la troisième édition du Festival Balmain. La maison liait ainsi sa collection prêt-à-porter homme et femme à la haute couture. 115 looks qui arpentaient la scène dans des silhouettes futuristes.

Et tandis que l’on parle de futur, Olivier Rousteing nous montre ce qui paraît intemporel. Des grandes œuvres de la Renaissance jusqu’à la chanteuse Cher qui clôture le défilé à 76 ans et sur son tube Strong Enough ou encore à travers l’approche plastique et l'idée de durabilité abordée dans les matériaux, le directeur artistique esquissait une seconde lecture d’une mode fracturée entre héritage du passé, tourments du présent et enjeux du futur.

Crédit photo : Demna Gvasalia pour la collection Été 2023 © Balenciaga

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<link-text>Audacieux<link-text> ne se suffit certainement pas de ce grand mot qu’est "l’Actualité". D’abord parce qu’il n’en a aucunement la prétention mais davantage encore parce qu’il aurait tendance à s’écarter de l’absolu cynisme des JT télé et autres oppressantes sources d’information. Il s’agissait peut-être et avant tout de raconter les arts et ceux qui s’imprègnent du monde avec créativité et intelligence. Mais ces tendances oppressantes qui tendent à définir notre actualité s’attardent aussi à biaiser parfois notre rapport au temps. Parce qu’à force de nous saisir avec œillères des titres putaclic et aguichantes éditions spéciales du 20h, nous aurions tendance à oublier que l’avenir est incertain par essence ; imprévisible. C’est bien en cela qu’il nous est si déroutant.

À juste titre, plus d’une chose nous pousse à comprendre demain comme un drame omnipotent, une fin en soi pour certains, parce que d’un point de vue - que vous jugerez radical ou non - nous n’aurions plus vraiment la mainmise. « S’il n’était pas déjà trop tard ?» C’est cette question qui hante bon nombre d’entre nous. Parce qu’à travers cet optimisme mis à rude épreuve - peut-être le déni, disons-le - il y a surtout l’envie d’espérer. Croire au changement parce qu’il y a peut-être en cela le fondement des arts et de la création ; autrement du design et de ces applications.

Alors, l’avenir est-il si imprévisible que cela ? Si Jean Jouzel définissait 30 ans plus tôt nombreuses des transformations climatologiques actuelles, ne renforçait-il pas, lui et ses confrères, le déterminisme marqué d’une période qui se voulait et se veut, encore aujourd’hui, libre et indépendante ?

Sombre pessimisme ou optimisme alarmant, depuis le début du monde moderne les artistes se saisissent du large spectre de l’avenir et des questionnements qui en découlent. Il y a peu, certains m’ont parlé des centennials et de leurs préoccupations. J’ai repensé à Rick Owens, <link-text>Glenn Martens<link-text>, Margiela et à la dernière Fashion Week, voici mon compte-rendu.

Demna Gvasalia pour la collection Été 2023 © Balenciaga

<p-title>Avant Apocalypse<p-title>

Le terme a été amené par Mandy Lee, une ‘vulgarisatrice analyste tiktokeuse’ plutôt appréciée par la presse spécialisée. Imaginez la dernière saison de la série Dark, le film Dune ou l’esprit Mad Max. L’Avant Apocalypse, c’est un peu l’avant-garde mais à l’aube de la fin du monde, un jeu de temps - et de mots - entre un look futuriste un tantinet sombre, un mélange entre passé et 'no futur', entre l’acceptation et l’inquiétude, la délivrance et l’oppression et dans la lignée des courants subversifs de la mode. On pense ainsi à la singularité de Rick Owens, à l’anticonformisme de Margiella ou au mouvement antifashion des années 90. D’abord, on priorise la récup ou cette tendance de <link-text> l’upcycling<link-text>. Alors on crée avec ce que l’on a déjà, on détourne d’anciennes tenues parce que de toute façon il n’y a pas de futur et on s’adapte aux dernières chutes de tissus de la maison pour ne rien gaspiller. On optimise même jusqu’à se contenter d’une épingle ou d’un fragile bouton pour fermer un décolleté. Jacquemus l’avait prôné pour son défilé La Montagne en juin dernier.

Le "pin top" de Jacquemus ou comment tout ne tient qu'à un fil. Défilé "La Montagne" juin 2021

Parfois, on revisite l’esprit Pop art, on provoque en superposant à outrance comme une bonne vieille dénonciation du monde consumériste. On transgresse les basiques en guise de protestation avec des entailles style survivaliste et en bouleversant les silhouettes avec démesure et asymétrie parce que tout est trop, absurde et déroutant.

<p-title>La Fashion Week avant l'apocalypse<p-title>

Il faut bien l’avouer, si cette esthétique n’est pas fièrement novatrice, cette année, la Fashion Week de Paris s’orientait, de fait, vers cette mouvance à questionner notre futur. On citera notamment Demna Gvasalia pour Balanciaga qui proposait ses créations dans un champ de boue aux allures d’un décor de tranchées et autres lourdes connotations. Si l’art de Gvasalia souffre trop souvent des rapides vulgarisations qui réduisent, pour sûr, ses intentions, c’est parce que l’artiste est connu pour ses notes d’intention volontairement assez pauvres. Faute d’indications donc, il faudra user de son instinct primaire pour se saisir du défilé, comme dans ces scénarios de fin du monde suggerés par la maison.

Surtout, on notera que le designer fuyait la guerre en Géorgie en 1993 pour se réfugier notamment en Russie et en Ukraine avant de s’installer en France. Un regard qui tend davantage à être le reflet d’une réalité que certains s’offrent volontiers le luxe d’oublier en cherchant leur nouvelle garde-robe. On est loin de la simple provocation qui colle souvent à la peau du créateur.

Autre artiste à illustrer l’ambiance postapocalyptique à la Fashion Week de Paris : Olivier Rousteing pour Balmain.

C’était peut-être l’événement incontournable pour le grand public puisque lui aussi était convié au défilé. Près de 6 000 personnes avait acheté leurs places donc pour assister à la troisième édition du Festival Balmain. La maison liait ainsi sa collection prêt-à-porter homme et femme à la haute couture. 115 looks qui arpentaient la scène dans des silhouettes futuristes.

Et tandis que l’on parle de futur, Olivier Rousteing nous montre ce qui paraît intemporel. Des grandes œuvres de la Renaissance jusqu’à la chanteuse Cher qui clôture le défilé à 76 ans et sur son tube Strong Enough ou encore à travers l’approche plastique et l'idée de durabilité abordée dans les matériaux, le directeur artistique esquissait une seconde lecture d’une mode fracturée entre héritage du passé, tourments du présent et enjeux du futur.

<p-title>Avant Apocalypse<p-title>

Le terme a été amené par Mandy Lee, une ‘vulgarisatrice analyste tiktokeuse’ plutôt appréciée par la presse spécialisée. Imaginez la dernière saison de la série Dark, le film Dune ou l’esprit Mad Max. L’Avant Apocalypse, c’est un peu l’avant-garde mais à l’aube de la fin du monde, un jeu de temps - et de mots - entre un look futuriste un tantinet sombre, un mélange entre passé et 'no futur', entre l’acceptation et l’inquiétude, la délivrance et l’oppression et dans la lignée des courants subversifs de la mode. On pense ainsi à la singularité de Rick Owens, à l’anticonformisme de Margiella ou au mouvement antifashion des années 90. D’abord, on priorise la récup ou cette tendance de <link-text> l’upcycling<link-text>. Alors on crée avec ce que l’on a déjà, on détourne d’anciennes tenues parce que de toute façon il n’y a pas de futur et on s’adapte aux dernières chutes de tissus de la maison pour ne rien gaspiller. On optimise même jusqu’à se contenter d’une épingle ou d’un fragile bouton pour fermer un décolleté. Jacquemus l’avait prôné pour son défilé La Montagne en juin dernier.

Le "pin top" de Jacquemus ou comment tout ne tient qu'à un fil. Défilé "La Montagne" juin 2021

Parfois, on revisite l’esprit Pop art, on provoque en superposant à outrance comme une bonne vieille dénonciation du monde consumériste. On transgresse les basiques en guise de protestation avec des entailles style survivaliste et en bouleversant les silhouettes avec démesure et asymétrie parce que tout est trop, absurde et déroutant.

<p-title>La Fashion Week avant l'apocalypse<p-title>

Il faut bien l’avouer, si cette esthétique n’est pas fièrement novatrice, cette année, la Fashion Week de Paris s’orientait, de fait, vers cette mouvance à questionner notre futur. On citera notamment Demna Gvasalia pour Balanciaga qui proposait ses créations dans un champ de boue aux allures d’un décor de tranchées et autres lourdes connotations. Si l’art de Gvasalia souffre trop souvent des rapides vulgarisations qui réduisent, pour sûr, ses intentions, c’est parce que l’artiste est connu pour ses notes d’intention volontairement assez pauvres. Faute d’indications donc, il faudra user de son instinct primaire pour se saisir du défilé, comme dans ces scénarios de fin du monde suggerés par la maison.

Surtout, on notera que le designer fuyait la guerre en Géorgie en 1993 pour se réfugier notamment en Russie et en Ukraine avant de s’installer en France. Un regard qui tend davantage à être le reflet d’une réalité que certains s’offrent volontiers le luxe d’oublier en cherchant leur nouvelle garde-robe. On est loin de la simple provocation qui colle souvent à la peau du créateur.

Autre artiste à illustrer l’ambiance postapocalyptique à la Fashion Week de Paris : Olivier Rousteing pour Balmain.

C’était peut-être l’événement incontournable pour le grand public puisque lui aussi était convié au défilé. Près de 6 000 personnes avait acheté leurs places donc pour assister à la troisième édition du Festival Balmain. La maison liait ainsi sa collection prêt-à-porter homme et femme à la haute couture. 115 looks qui arpentaient la scène dans des silhouettes futuristes.

Et tandis que l’on parle de futur, Olivier Rousteing nous montre ce qui paraît intemporel. Des grandes œuvres de la Renaissance jusqu’à la chanteuse Cher qui clôture le défilé à 76 ans et sur son tube Strong Enough ou encore à travers l’approche plastique et l'idée de durabilité abordée dans les matériaux, le directeur artistique esquissait une seconde lecture d’une mode fracturée entre héritage du passé, tourments du présent et enjeux du futur.

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Vous avez ressorti ce bon vieux lecteur CD qui date de 30 ans et que vous avez retrouvé en faisant du rangement parce que oui, vous avez fait du rangement. Et comme d’un esprit un peu trop nostalgique, vous vous laissez guider par le son des écouteurs. Ah... C’était la belle époque.
Vous regardez par la fenêtre pour capter une nuance de sociabilité mais en tournant ne serait-ce que légèrement la tête, vous faite sauter le disque. Alors ? Qui tiendra le plus longtemps ? Vous, ou ce bon vieux The Razors Edge d’AC/DC ?
Vous l’aurez compris, DÉSABUSÉ soutient la création et si je parle de Veillée, c’est parce que SUSPENSION reprend le même schéma : soutenir les jeunes artistes émergents. Et si toutefois vous aviez besoin de quelque chose d’encore un plus plus frais, de plus «désabusé», la RADIO est toujours disponible, elle aussi sur spotify.

Bref, si vous avez besoin de musique pour tenir bon en ce troisième incessant confinement ; parce qu’appelons un chat un chat : nous ne pouvons rien faire donc nous sommes bien « confinés » ;  et bien vous pouvez tout de même être sur d'une chose : vous trouverez forcement chaussure à votre pied, du moins en attendant de se voir en live...
Un rythme que la plupart des acteurs du domaine associatif ont du mal à suivre et c’est bien normal. Alors après le report de l’édition de 2020, la Fédération Musicale de Savoie réouvre ses portes à l’ensemble de ses adhérents pour l’édition de 2021. On se donne donc rendez-vous le samedi 26 juin pour parler design et communication associative.

Et quand le graphisme rime aujourd’hui avec pollution visuelle, que de réelles initiatives qui font du bien se noient aux cotés d’attrapes rêves bouffeurs d’argents et que certains acteurs importants de la vie culturelle succombent à la vie numérique bien trop abstraite pour eux, prendre la parole, éduquer, sensibiliser, ouvrir le regard, devient une réelle action sociale, d’une importance toute particulière pour chaque vrai designer.

Laisse

<link-text>Audacieux<link-text> ne se suffit certainement pas de ce grand mot qu’est "l’Actualité". D’abord parce qu’il n’en a aucunement la prétention mais davantage encore parce qu’il aurait tendance à s’écarter de l’absolu cynisme des JT télé et autres oppressantes sources d’information. Il s’agissait peut-être et avant tout de raconter les arts et ceux qui s’imprègnent du monde avec créativité et intelligence. Mais ces tendances oppressantes qui tendent à définir notre actualité s’attardent aussi à biaiser parfois notre rapport au temps. Parce qu’à force de nous saisir avec œillères des titres putaclic et aguichantes éditions spéciales du 20h, nous aurions tendance à oublier que l’avenir est incertain par essence ; imprévisible. C’est bien en cela qu’il nous est si déroutant.

À juste titre, plus d’une chose nous pousse à comprendre demain comme un drame omnipotent, une fin en soi pour certains, parce que d’un point de vue - que vous jugerez radical ou non - nous n’aurions plus vraiment la mainmise. « S’il n’était pas déjà trop tard ?» C’est cette question qui hante bon nombre d’entre nous. Parce qu’à travers cet optimisme mis à rude épreuve - peut-être le déni, disons-le - il y a surtout l’envie d’espérer. Croire au changement parce qu’il y a peut-être en cela le fondement des arts et de la création ; autrement du design et de ces applications.

Alors, l’avenir est-il si imprévisible que cela ? Si Jean Jouzel définissait 30 ans plus tôt nombreuses des transformations climatologiques actuelles, ne renforçait-il pas, lui et ses confrères, le déterminisme marqué d’une période qui se voulait et se veut, encore aujourd’hui, libre et indépendante ?

Sombre pessimisme ou optimisme alarmant, depuis le début du monde moderne les artistes se saisissent du large spectre de l’avenir et des questionnements qui en découlent. Il y a peu, certains m’ont parlé des centennials et de leurs préoccupations. J’ai repensé à Rick Owens, <link-text>Glenn Martens<link-text>, Margiela et à la dernière Fashion Week, voici mon compte-rendu.

La Fashion Week avant l'apocalypse

<link-text>Audacieux<link-text> ne se suffit certainement pas de ce grand mot qu’est "l’Actualité". D’abord parce qu’il n’en a aucunement la prétention mais davantage encore parce qu’il aurait tendance à s’écarter de l’absolu cynisme des JT télé et autres oppressantes sources d’information. Il s’agissait peut-être et avant tout de raconter les arts et ceux qui s’imprègnent du monde avec créativité et intelligence. Mais ces tendances oppressantes qui tendent à définir notre actualité s’attardent aussi à biaiser parfois notre rapport au temps. Parce qu’à force de nous saisir avec œillères des titres putaclic et aguichantes éditions spéciales du 20h, nous aurions tendance à oublier que l’avenir est incertain par essence ; imprévisible. C’est bien en cela qu’il nous est si déroutant.

À juste titre, plus d’une chose nous pousse à comprendre demain comme un drame omnipotent, une fin en soi pour certains, parce que d’un point de vue - que vous jugerez radical ou non - nous n’aurions plus vraiment la mainmise. « S’il n’était pas déjà trop tard ?» C’est cette question qui hante bon nombre d’entre nous. Parce qu’à travers cet optimisme mis à rude épreuve - peut-être le déni, disons-le - il y a surtout l’envie d’espérer. Croire au changement parce qu’il y a peut-être en cela le fondement des arts et de la création ; autrement du design et de ces applications.

Alors, l’avenir est-il si imprévisible que cela ? Si Jean Jouzel définissait 30 ans plus tôt nombreuses des transformations climatologiques actuelles, ne renforçait-il pas, lui et ses confrères, le déterminisme marqué d’une période qui se voulait et se veut, encore aujourd’hui, libre et indépendante ?

Sombre pessimisme ou optimisme alarmant, depuis le début du monde moderne les artistes se saisissent du large spectre de l’avenir et des questionnements qui en découlent. Il y a peu, certains m’ont parlé des centennials et de leurs préoccupations. J’ai repensé à Rick Owens, <link-text>Glenn Martens<link-text>, Margiela et à la dernière Fashion Week, voici mon compte-rendu.



L,
Lesbienne, une femme éprouvant une attirance sexuelle envers une femme.

G, Gay, un homme éprouvant une attirance sexuelle envers un homme.

B, Bi, une personne ayant une attirance sexuelle envers deux, plusieurs ou tous les genres.

T, Trans, une personne dont l'identité de genre ne correspond pas au genre assigné à la naissance.
("Trans", c'est qu'on entend quand on parle de l'identité de quelqu'un, pas d'amalgame, ce n'est absolument pas une orientation sexuelle.)

Q, Queer. C'est un terme large qui englobe l'ensemble des personnes ayant une sexualité ou une identité de genre différentes de l'hétérosexualité ou de la cisidentité.

I, Intersexe. Ce terme ne désigne ni une orientation sexuelle ni une identité de genre. Il désigne les personnes qui sont anatomiquement né ni homme, ni femme. Le mannequin Hanne Gaby Odiele par exemple, qui a posé pour Chanel, Dior, Vuitton et j'en passe.. a révélée être intersexe. Elle était née "garçon" avec un chromosome X et un Y mais ressemblait à une fille. Son corps était résistant aux androgènes, des hormones qui stimulent le développement et le maintien des caractères mâles chez les vertébrés comme l'Homme.

A, Asexuel, une personne n'ayant pas d'attirance physique et|ou revendiquant ne pas ressentir le besoin de s'engager dans des relations sexuelles.

Q, Questioning, une personne qui se questionne sur sa sexualité.

P, Pansexuel, une personne pour qui l'identité de genre d'une personne n'a pas d'impact sur son attirance.



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Un article du magazine Audacieux



<link-text>Audacieux<link-text> ne se suffit certainement pas de ce grand mot qu’est "l’Actualité". D’abord parce qu’il n’en a aucunement la prétention mais davantage encore parce qu’il aurait tendance à s’écarter de l’absolu cynisme des JT télé et autres oppressantes sources d’information. Il s’agissait peut-être et avant tout de raconter les arts et ceux qui s’imprègnent du monde avec créativité et intelligence. Mais ces tendances oppressantes qui tendent à définir notre actualité s’attardent aussi à biaiser parfois notre rapport au temps. Parce qu’à force de nous saisir avec œillères des titres putaclic et aguichantes éditions spéciales du 20h, nous aurions tendance à oublier que l’avenir est incertain par essence ; imprévisible. C’est bien en cela qu’il nous est si déroutant.

À juste titre, plus d’une chose nous pousse à comprendre demain comme un drame omnipotent, une fin en soi pour certains, parce que d’un point de vue - que vous jugerez radical ou non - nous n’aurions plus vraiment la mainmise. « S’il n’était pas déjà trop tard ? » C’est cette question qui hante bon nombre d’entre nous. Parce qu’à travers cet optimisme mis à rude épreuve - peut-être le déni, disons-le - il y a surtout l’envie d’espérer. Croire au changement parce qu’il y a peut-être en cela le fondement des arts et de la création ; autrement du design et de ces applications.

Alors, l’avenir est-il si imprévisible que cela ? Si Jean Jouzel définissait 30 ans plus tôt nombreuses des transformations climatologiques actuelles, ne renforçait-il pas, lui et ses confrères, le déterminisme marqué d’une période qui se voulait et se veut, encore aujourd’hui, libre et indépendante ?

Sombre pessimisme ou optimisme alarmant, depuis le début du monde moderne les artistes se saisissent du large spectre de l’avenir et des questionnements qui en découlent. Il y a peu, certains m’ont parlé des centennials et de leurs préoccupations. J’ai repensé à Rick Owens, <link-text>Glenn Martens<link-text>, Margiela et à la dernière Fashion Week, voici mon compte-rendu.

Demna Gvasalia pour la collection Été 2023, look 10.
© Balenciaga

Demna Gvasalia pour la collection Été 2023, look 59.
© Balenciaga

Demna Gvasalia pour la collection Été 2023, look 75.
© Balenciaga

<p-title>Avant Apocalypse<p-title>

Le terme a été amené par Mandy Lee, une ‘vulgarisatrice analyste tiktokeuse’ plutôt appréciée par la presse spécialisée. Imaginez la dernière saison de la série Dark, le film Dune ou l’esprit Mad Max. L’Avant Apocalypse, c’est un peu l’avant-garde mais à l’aube de la fin du monde, un jeu de temps - et de mots - entre un look futuriste un tantinet sombre, un mélange entre passé et 'no futur', entre l’acceptation et l’inquiétude, la délivrance et l’oppression et dans la lignée des courants subversifs de la mode. On pense ainsi à la singularité de Rick Owens, à l’anticonformisme de Margiella ou au mouvement antifashion des années 90. D’abord, on priorise la récup ou cette tendance de <link-text> l’upcycling<link-text>. Alors on crée avec ce que l’on a déjà, on détourne d’anciennes tenues parce que de toute façon il n’y a pas de futur et on s’adapte aux dernières chutes de tissus de la maison pour ne rien gaspiller. On optimise même jusqu’à se contenter d’une épingle ou d’un fragile bouton pour fermer un décolleté. Jacquemus l’avait prôné pour son défilé La Montagne en juin dernier.

Le "pin top" de Jacquemus ou comment tout ne tient qu'à un fil. Défilé "La Montagne" juin 2021

Parfois, on revisite l’esprit Pop art, on provoque en superposant à outrance comme une bonne vieille dénonciation du monde consumériste. On transgresse les basiques en guise de protestation avec des entailles style survivaliste et en bouleversant les silhouettes avec démesure et asymétrie parce que tout est trop, absurde et déroutant.

<p-title>La Fashion Week avant l'apocalypse<p-title>

Il faut bien l’avouer, si cette esthétique n’est pas fièrement novatrice, cette année, la Fashion Week de Paris s’orientait, de fait, vers cette mouvance à questionner notre futur. On citera notamment Demna Gvasalia pour Balanciaga qui proposait ses créations dans un champ de boue aux allures d’un décor de tranchées et autres lourdes connotations. Si l’art de Gvasalia souffre trop souvent des rapides vulgarisations qui réduisent, pour sûr, ses intentions, c’est parce que l’artiste est connu pour ses notes d’intention volontairement assez pauvres. Faute d’indications donc, il faudra user de son instinct primaire pour se saisir du défilé, comme dans ces scénarios de fin du monde suggerés par la maison.

Surtout, on notera que le designer fuyait la guerre en Géorgie en 1993 pour se réfugier notamment en Russie et en Ukraine avant de s’installer en France. Un regard qui tend davantage à être le reflet d’une réalité que certains s’offrent volontiers le luxe d’oublier en cherchant leur nouvelle garde-robe. On est loin de la simple provocation qui colle souvent à la peau du créateur.

Autre artiste à illustrer l’ambiance postapocalyptique à la Fashion Week de Paris : Olivier Rousteing pour Balmain.

C’était peut-être l’événement incontournable pour le grand public puisque lui aussi était convié au défilé. Près de 6 000 personnes avait acheté leurs places donc pour assister à la troisième édition du Festival Balmain. La maison liait ainsi sa collection prêt-à-porter homme et femme à la haute couture. 115 looks qui arpentaient la scène dans des silhouettes futuristes.

Et tandis que l’on parle de futur, Olivier Rousteing nous montre ce qui paraît intemporel. Des grandes œuvres de la Renaissance jusqu’à la chanteuse Cher qui clôture le défilé à 76 ans et sur son tube Strong Enough ou encore à travers l’approche plastique et l'idée de durabilité abordée dans les matériaux, le directeur artistique esquissait une seconde lecture d’une mode fracturée entre héritage du passé, tourments du présent et enjeux du futur.

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LES DROITS DES PERSONNES LGBT EN FRANCE :

Aujourd'hui c'est l'occasion, en abordant les droits des personnes LGBT, de faire la rétrospective d'une révolution sexuelle qui dure, évolue et s'affirme depuis des siècles. Un peu d'histoire donc, ça ne fait pas de mal, surtout lorsqu'on peut se remémorer celle, ceux et celles qui se sont battus pour que les pensées évoluent.

1791

La Révolution française décriminalise les relations homosexuelles.

1945

Distinction entre les sexualités & l’âge pour les rapports sexuels. 21 ans pour les rapports homosexuels & 13 ans pour les rapports hétérosexuels.

1965

Doublage de la peine minimum pour outrage public à la pudeur lorsqu’il s’agissait de rapports homosexuels.

1974

L’âge de majorité sexuelle pour les rapports homosexuels est abaissé à 18 ans, puisque la loi change l’âge de majorité.

1978

La loi va passer de la répression de l’homosexualité à celle de l’homophobie.

1980

Supression du doublage de peine établit en 1960.

1982

Législation discriminatoire concernant l’âge de consentement est abolie.

1983

Discrimination dans la possibilité de donner son sang pour les personnes homosexuelles, suite à l’épidémie du sida.

1985

Protection contre les discriminations en raison de l’orientation sexuelle.

1999

Les couples de même sexe sont reconnus par le concubinage, & adoption possible mais qu’en tant que célibataire.

2004

L’homophobie fait partit des motifs de discriminations, & peine établie lors de propos publics incitant à la haine, diffamatoire ou injurieux en raison de l’orientation sexuelle.

2005

Peine pour la diffamation, l’injure & la provocation à la haine non publiques

2010

La transidentité n’est plus considérée comme une maladie mentale.

2013

Le mariage des couples de même sexe, & adoption possible par les couples homosexuels mariés, ainsi que l’adoption de l’enfant du conjoint au sein d’un couple marié.

2015

Interdiction de toute discrimination pour le don du sang en raison de son orientation sexuelle.

2016

Les HSH (homme ayant des rapports sexuels avec un ou d'autres hommes) ayant été abstinents pendant 1 an peuvent alors donner leur sang, cet arrêté prend effet à partir du 10 juillet de la même année. De plus, les personnes dans une relation stable depuis 4 mois ou qui ont été abstinents pendant 4 mois, peuvent donner leur plasma sanguin pour des études.

2016

Reconnaissance de l’identité de genre comme l’un des critères de discrimination.

2016

Changement d’état civil pour les personnes trans établit (gratuitement & en mairie pour le prénom, mais la décision d’un tribunal pour le genre est toujours d’actualité), & sans l’obligation d’intervention chirurgicale.

2017

Reconnaissance de la transphobie comme une circonstance aggravante applicable à l’ensemble des crimes ou des délits punis d’une peine d’emprisonnement.

2019

Autorisation d’insémination artificielle avec donneur aux femmes cis, & non aux personnes trans.

2020

L’arrêté de 2019 est abaissé de 12 à 4 mois, pour la durée d’abstinence permettant aux HSH de donner leur sang.

2021

Depuis août 2021, les couples de femmes ont accès à la procréation médicalement assistée (PMA), au même titre que les femmes seules et les femmes en couple avec un homme.

2021

L'UE déclarée zone de liberté LGBTIQ. Une résolution qui reconnaît l’ensemble du territoire européen comme "zone de liberté LGBTIQ"(nouvelle fenêtre) et rappelle que les autorités nationales dans l’ensemble de l’Union, devraient protéger et promouvoir l’égalité et les droits fondamentaux pour tous, y compris pour les personnes LGBTIQ.

2020_2013

Le "Plan national d’actions pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+" continu. Cette action liste 42 mesures concernant tous les domaines de la vie quotidienne : la sphère familiale, l’école, l’université, le travail, le sport, la santé, etc. Entre autres :
  • L’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires    La facilitation de l’utilisation du prénom d’usage pour les personnes trans dans les documents administratifs non officiels pour les agents de la fonction publique comme pour les usagers  
  • L’élaboration d’un guide sur l’accueil des élèves et des étudiants trans à destination de l’ensemble du personnel de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur    
  • La lutte contre les thérapies dites « de conversion »    La poursuite de l’adaptation des formulaires administratifs afin d’inclure les familles homoparentales    
  • Le développement de la formation continue des référents LGBT+ au sein des commissariats de police et des brigades de gendarmerie

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