Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma
15/1/2023

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Par Clément Rigaud
Faire passer la souris sur les mots cachés pour les lire
Heading

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Par Clément Rigaud
Heading
PUBLICITÉ
15/1/2023
Par Clément Rigaud

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Heading

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Par Clément Rigaud
Heading
PUBLICITÉ
INSPIRATION
Sous-titres et doublage, une histoire de cinémaSous-titres et doublage, une histoire de cinéma
15/1/2023
Par Clément Rigaud

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

This is some text inside of a div block.
INSPIRATION

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

15/1/2023
Par Clément Rigaud
Faire passer la souris sur les mots cachés pour les lire

INSPIRATION

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Sous-titres et doublage, une histoire de cinémaSous-titres et doublage, une histoire de cinéma
15/1/2023
Par Clément Rigaud
Faites passer la souris sur les mots cachés pour les lire

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

This is some text inside of a div block.
Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Sous-titres et doublage, une histoire de cinémaSous-titres et doublage, une histoire de cinéma
15/1/2023
Par Clément Rigaud

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

This is some text inside of a div block.
INSPIRATION

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

15/1/2023
Par Clément Rigaud
Si il y a bien une chose qu'on n'a cessé de me répéter c'est qu'on n'arrivait jamais à suivre l'actualité de DÉSABUSÉ. Désormais vous n'avez plus d'excuses, tout est dans Audacieux ! Ou alors c'est peut être moi qui cherche des excuses pour me faire moi-même de la promo... Qui a dit que c'était interdit ?  C'est mon magasine alors je fait ce que je veux... love u

PARTAGER

INSPIRATION

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

15/1/2023
Par Clément Rigaud
Cliquez sur les mots cachés pour les lire

INSPIRATION

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

15/1/2023
Par Clément Rigaud
(Cliquer sur les mots cachés pour les lire)

Audacieux, le magazine par Désabusé Paris

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Heading
Par Clément Rigaud
PUBLICITÉ
Audacieux, le magazine par Désabusé Paris
Heading

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Par Clément Rigaud
PUBLICITÉ
INSPIRATION

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

15/1/2023
Par Clément Rigaud

INSPIRATION

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

15/1/2023
Par Clément Rigaud
Cliquer sur les mots cachés pour les lire
Si il y a bien une chose qu'on n'a cessé de me répéter c'est qu'on n'arrivait jamais à suivre l'actualité de DÉSABUSÉ. Désormais vous n'avez plus d'excuses, tout est dans Audacieux ! Ou alors c'est peut être moi qui cherche des excuses pour me faire moi-même de la promo... Qui a dit que c'était interdit ?  C'est mon magasine alors je fait ce que je veux... love u

PARTAGER

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Sous-titres et doublage, une histoire de cinémaSous-titres et doublage, une histoire de cinéma
15/1/2023
Par Clément Rigaud

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

This is some text inside of a div block.
INSPIRATION

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Sous-titres et doublage, une histoire de cinémaSous-titres et doublage, une histoire de cinéma
15/1/2023
Par Clément Rigaud


Ils sont, pour ainsi dire, aussi vieux que le cinéma. Pour cause, avant de connaître les films parlants, nous nous suffisions à ces significatifs intertitres et didascalies ; d’un autre temps aujourd’hui. Les frères Lumière déposèrent le brevet du Cinématographe en mars 1895 et jusqu’aux années 1926 - 1927, l’industrie tend progressivement vers le film sonore. D’abord, il y avait ces ‘cartons’ imaginés au début des années 1900 pour rendre les films plus compréhensibles. Ils s’intercalaient entre les séquences pour renseigner sur l’évolution de l’intrigue, préciser le contexte et retranscrire les dialogues. Ensuite, il y a eu la bande-son et c’est à Warner Bros que l’on doit de la synchroniser avec l’image - technique mis au point bien plus tard.

L’arrivée du cinéma sonore est naturellement un bouleversement technique mais aussi sur le plan culturel : une délicate question d’accessibilité. Si jusqu’alors le cinéma paraissait universel - dans une certaine mesure - le film se heurte aux barrières de la langue et de la culture. Et encore davantage, il s’agit pour les grands studios hollywoodiens et allemands de l’époque de ne pas perdre leurs précieuses recettes.

<p-title>Des méthodes de traduction<p-title>

Nous sommes aux prémices des années 30, une période rythmée par l’expérimentation et la recherche de nouvelles méthodes pour pallier les contraintes du langage. Plusieurs solutions sont imaginées, parmi elles, celle de tourner un même film en plusieurs langues. Ce n’est pas du doublage, l’idée - aujourd’hui un tantinet illuminée - de rassembler des équipes de comédiens parlant leur propre langue et de les faire se succéder dans les mêmes décors, en répétant le plan initial autant de fois qu’il y avait de version.

La minutie dans la préparation des versions multiples de L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) réalisé par Georg Wilhelm Pabst.

L’ère du marketing et de l’influence n’étant pas ce qu’elle est aujourd'hui, un détail n’avait peut-être pas, jusqu’alors, été pris en compte : le public préfère retrouver sa vedette favorite même si elle ne parle pas sa langue. Greta Garbo, Marlene Dietrich, Lionel Barrymore, un peu plus tôt Chaplin ou Arbuckle, la belle époque de l’après-guerre rimait avec l’âge d’or du cinéma, lui-même avec stars et fantasmes, alimentant l'engouement du public pour les têtes d’affiche.

Surtout, la méthode engendrait des coûts énormes tandis que certains studios hollywoodiens testaient leur première expérience de doublage, bien moins contraignantes. Tandis que le sous-titrage, tel que nous le connaissons, était déjà employé par Hitchcock dans des films du muet, en France, le doublage s’impose encore plus rapidement. Les sous-titres souffraient bien souvent de problèmes de lisibilité ; les techniques étant bien plus fastidieuses qu’aujourd’hui, consistant tantôt à graver la pellicule, tantôt à une impression du texte.

La technique de surimpression d'Hitchcock ou comment superposer deux images.

<p-title>Le doublage s'impose<p-title>

En 1932, bien que les premières tentatives de doublage étaient, elles aussi, de médiocres qualités, nombreux craignaient que cette technique n’influe sur de nouvelles dynamiques néfastes et n’aggrave le chômage des intermittents du spectacle. Les protestations aboutissent à ce qu’un décret gouvernemental impose la réalisation en France du doublage des films étrangers et ce, avec un personnel entièrement français. Le décret priorise aussi largement l’exploitation des films en version doublée. C’est de cette mouvance que l’on doit, encore aujourd’hui, la prééminence des fameuses VF mais aussi sa qualité largement significative quant aux autres versions européennes, russes, coréennes et j’en passe...

<p-title>La télévision<p-title>

Le sous-titre se démocratise peut-être bien plus tard, non plus dans une démarche de traduction, mais avec une tout autre visée : l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Aux États-Unis, c’est en 1972 qu’apparaît le premier programme sous-titré, dix ans plus tard en France. Ce sont les premiers sous-titres SME (sourds et malentendants). Les medias français exploitent un système initialement prévu pour les brèves informations comme la météo ou les programmes journaliers. C’était le système 'Antiope', d’abord dès 1979 sur Antenne 2 puis, en 1984, sur les chaînes nationales (TF1, Antenne 2, FR3). Cette même année, le sous-titrage SME est devenu une obligation pour toutes les chaînes de télévision publiques françaises et c’est en 2000 que l’obligation est étendue à l’ensemble des chaînes hertziennes. 

Une page type du systeme Antiope, un système français de télétexte utilisé à la télévision dans les années 1980.

<p-title>Une question d'accessibilité<p-title>

Un enjeu aussi de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées tendait donc forcément à renforcer encore les dispositions de celle de 2000 et impose à toutes les chaînes dont l’audience moyenne annuelle dépasse 2,5 % de l’audience totale des services de télévision de rendre la totalité de leurs programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Des productions se spécialisent, les méthodes sont plus précises, la reconnaissance vocale permet de sous-titrer en direct le JT de TF1 dès 2007 et en 2011 est signée la Charte relative à la qualité du sous-titrage à destination des personnes sourdes ou malentendantes. Elle cherche à standardiser l’utilisation des sous-titres : clarifier le temps de lecture, respecter le sens des phrases, ne pas cacher une trop grande partie de l’image, etc.

<p-title>L'ère du numérique<p-title>

Avec l’avènement du numérique, le champ des possibles était bouleversé. On pouvait sous-titrer pour un large spectre sans problème et avec la multiplication des chaînes de télévision, l’apparition du DVD et du streaming, la demande s’est développée et le sous-titrage se faisait l’analogie de la popularisation du doublage 50 ans plus tôt.

Aujourd’hui, ils paraissent tous deux faire front. Tandis que l’un tend à s’essouffler à l'âge d’une génération bilingue - ou presque - et de l’engouement des versions originales sous-titrées, l’est-il vraiment ? Le doublage s’ancre depuis près de huit décennies dans un fort héritage culturel, calqué et respecté dans le monde entier. Les sous-titres, eux, sont partout, encore davantage sur les réseaux sociaux qui nous aguichent en miniature ou rythmant shorts, reels, tiktoks et stories. Certains médias en ont même fait leur marque de fabrique comme Konbini ou Brut. Des communautés se succèdent pour traduire gratuitement leurs programmes favoris - <link-text>Netflix en avait fait les frais il y a de cela quelques mois avec sa plateforme Hermes.<link-text>

Du côté de l’inclusion des communautés malentendantes et encore davantage malvoyantes, le sentiment d’exclusion reste bien présent. Derrière la théorie des chartes, règlements et autres mesures délectables, beaucoup de programmes restent encore sans sous-titres ou de mauvaise qualité. Comme souvent sur les réseaux, là où débat il y a, la nécessité déroute. Si les sous-titres nous sont si familiers aujourd’hui, vous l’aurez compris, c’est peut-être davantage parce qu’ils naissent d’une question fondamentale, celle de l'inclusion.


Ils sont, pour ainsi dire, aussi vieux que le cinéma. Pour cause, avant de connaître les films parlants, nous nous suffisions à ces significatifs intertitres et didascalies ; d’un autre temps aujourd’hui. Les frères Lumière déposèrent le brevet du Cinématographe en mars 1895 et jusqu’aux années 1926 - 1927, l’industrie tend progressivement vers le film sonore. D’abord, il y avait ces ‘cartons’ imaginés au début des années 1900 pour rendre les films plus compréhensibles. Ils s’intercalaient entre les séquences pour renseigner sur l’évolution de l’intrigue, préciser le contexte et retranscrire les dialogues. Ensuite, il y a eu la bande-son et c’est à Warner Bros que l’on doit de la synchroniser avec l’image - technique mis au point bien plus tard.

L’arrivée du cinéma sonore est naturellement un bouleversement technique mais aussi sur le plan culturel : une délicate question d’accessibilité. Si jusqu’alors le cinéma paraissait universel - dans une certaine mesure - le film se heurte aux barrières de la langue et de la culture. Et encore davantage, il s’agit pour les grands studios hollywoodiens et allemands de l’époque de ne pas perdre leurs précieuses recettes.

<p-title>Des méthodes de traduction<p-title>

Nous sommes aux prémices des années 30, une période rythmée par l’expérimentation et la recherche de nouvelles méthodes pour pallier les contraintes du langage. Plusieurs solutions sont imaginées, parmi elles, celle de tourner un même film en plusieurs langues. Ce n’est pas du doublage, l’idée - aujourd’hui un tantinet illuminée - de rassembler des équipes de comédiens parlant leur propre langue et de les faire se succéder dans les mêmes décors, en répétant le plan initial autant de fois qu’il y avait de version.

La minutie dans la préparation des versions multiples de L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) réalisé par Georg Wilhelm Pabst.

L’ère du marketing et de l’influence n’étant pas ce qu’elle est aujourd'hui, un détail n’avait peut-être pas, jusqu’alors, été pris en compte : le public préfère retrouver sa vedette favorite même si elle ne parle pas sa langue. Greta Garbo, Marlene Dietrich, Lionel Barrymore, un peu plus tôt Chaplin ou Arbuckle, la belle époque de l’après-guerre rimait avec l’âge d’or du cinéma, lui-même avec stars et fantasmes, alimentant l'engouement du public pour les têtes d’affiche.

Surtout, la méthode engendrait des coûts énormes tandis que certains studios hollywoodiens testaient leur première expérience de doublage, bien moins contraignantes. Tandis que le sous-titrage, tel que nous le connaissons, était déjà employé par Hitchcock dans des films du muet, en France, le doublage s’impose encore plus rapidement. Les sous-titres souffraient bien souvent de problèmes de lisibilité ; les techniques étant bien plus fastidieuses qu’aujourd’hui, consistant tantôt à graver la pellicule, tantôt à une impression du texte.

La technique de surimpression d'Hitchcock ou comment superposer deux images.

<p-title>Le doublage s'impose<p-title>

En 1932, bien que les premières tentatives de doublage étaient, elles aussi, de médiocres qualités, nombreux craignaient que cette technique n’influe sur de nouvelles dynamiques néfastes et n’aggrave le chômage des intermittents du spectacle. Les protestations aboutissent à ce qu’un décret gouvernemental impose la réalisation en France du doublage des films étrangers et ce, avec un personnel entièrement français. Le décret priorise aussi largement l’exploitation des films en version doublée. C’est de cette mouvance que l’on doit, encore aujourd’hui, la prééminence des fameuses VF mais aussi sa qualité largement significative quant aux autres versions européennes, russes, coréennes et j’en passe...

<p-title>La télévision<p-title>

Le sous-titre se démocratise peut-être bien plus tard, non plus dans une démarche de traduction, mais avec une tout autre visée : l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Aux États-Unis, c’est en 1972 qu’apparaît le premier programme sous-titré, dix ans plus tard en France. Ce sont les premiers sous-titres SME (sourds et malentendants). Les medias français exploitent un système initialement prévu pour les brèves informations comme la météo ou les programmes journaliers. C’était le système 'Antiope', d’abord dès 1979 sur Antenne 2 puis, en 1984, sur les chaînes nationales (TF1, Antenne 2, FR3). Cette même année, le sous-titrage SME est devenu une obligation pour toutes les chaînes de télévision publiques françaises et c’est en 2000 que l’obligation est étendue à l’ensemble des chaînes hertziennes. 

Une page type du systeme Antiope, un système français de télétexte utilisé à la télévision dans les années 1980.

<p-title>Une question d'accessibilité<p-title>

Un enjeu aussi de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées tendait donc forcément à renforcer encore les dispositions de celle de 2000 et impose à toutes les chaînes dont l’audience moyenne annuelle dépasse 2,5 % de l’audience totale des services de télévision de rendre la totalité de leurs programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Des productions se spécialisent, les méthodes sont plus précises, la reconnaissance vocale permet de sous-titrer en direct le JT de TF1 dès 2007 et en 2011 est signée la Charte relative à la qualité du sous-titrage à destination des personnes sourdes ou malentendantes. Elle cherche à standardiser l’utilisation des sous-titres : clarifier le temps de lecture, respecter le sens des phrases, ne pas cacher une trop grande partie de l’image, etc.

<p-title>L'ère du numérique<p-title>

Avec l’avènement du numérique, le champ des possibles était bouleversé. On pouvait sous-titrer pour un large spectre sans problème et avec la multiplication des chaînes de télévision, l’apparition du DVD et du streaming, la demande s’est développée et le sous-titrage se faisait l’analogie de la popularisation du doublage 50 ans plus tôt.

Aujourd’hui, ils paraissent tous deux faire front. Tandis que l’un tend à s’essouffler à l'âge d’une génération bilingue - ou presque - et de l’engouement des versions originales sous-titrées, l’est-il vraiment ? Le doublage s’ancre depuis près de huit décennies dans un fort héritage culturel, calqué et respecté dans le monde entier. Les sous-titres, eux, sont partout, encore davantage sur les réseaux sociaux qui nous aguichent en miniature ou rythmant shorts, reels, tiktoks et stories. Certains médias en ont même fait leur marque de fabrique comme Konbini ou Brut. Des communautés se succèdent pour traduire gratuitement leurs programmes favoris - <link-text>Netflix en avait fait les frais il y a de cela quelques mois avec sa plateforme Hermes.<link-text>

Du côté de l’inclusion des communautés malentendantes et encore davantage malvoyantes, le sentiment d’exclusion reste bien présent. Derrière la théorie des chartes, règlements et autres mesures délectables, beaucoup de programmes restent encore sans sous-titres ou de mauvaise qualité. Comme souvent sur les réseaux, là où débat il y a, la nécessité déroute. Si les sous-titres nous sont si familiers aujourd’hui, vous l’aurez compris, c’est peut-être davantage parce qu’ils naissent d’une question fondamentale, celle de l'inclusion.

Ils sont, pour ainsi dire, aussi vieux que le cinéma. Pour cause, avant de connaître les films parlants, nous nous suffisions à ces significatifs intertitres et didascalies ; d’un autre temps aujourd’hui. Les frères Lumière déposèrent le brevet du Cinématographe en mars 1895 et jusqu’aux années 1926 - 1927, l’industrie tend progressivement vers le film sonore. D’abord, il y avait ces ‘cartons’ imaginés au début des années 1900 pour rendre les films plus compréhensibles. Ils s’intercalaient entre les séquences pour renseigner sur l’évolution de l’intrigue, préciser le contexte et retranscrire les dialogues. Ensuite, il y a eu la bande-son et c’est à Warner Bros que l’on doit de la synchroniser avec l’image - technique mis au point bien plus tard.

L’arrivée du cinéma sonore est naturellement un bouleversement technique mais aussi sur le plan culturel : une délicate question d’accessibilité. Si jusqu’alors le cinéma paraissait universel - dans une certaine mesure - le film se heurte aux barrières de la langue et de la culture. Et encore davantage, il s’agit pour les grands studios hollywoodiens et allemands de l’époque de ne pas perdre leurs précieuses recettes.

<p-title>Des méthodes de traduction<p-title>

Nous sommes aux prémices des années 30, une période rythmée par l’expérimentation et la recherche de nouvelles méthodes pour pallier les contraintes du langage. Plusieurs solutions sont imaginées, parmi elles, celle de tourner un même film en plusieurs langues. Ce n’est pas du doublage, l’idée - aujourd’hui un tantinet illuminée - de rassembler des équipes de comédiens parlant leur propre langue et de les faire se succéder dans les mêmes décors, en répétant le plan initial autant de fois qu’il y avait de version.

La minutie dans la préparation des versions multiples de L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) réalisé par Georg Wilhelm Pabst.

L’ère du marketing et de l’influence n’étant pas ce qu’elle est aujourd'hui, un détail n’avait peut-être pas, jusqu’alors, été pris en compte : le public préfère retrouver sa vedette favorite même si elle ne parle pas sa langue. Greta Garbo, Marlene Dietrich, Lionel Barrymore, un peu plus tôt Chaplin ou Arbuckle, la belle époque de l’après-guerre rimait avec l’âge d’or du cinéma, lui-même avec stars et fantasmes, alimentant l'engouement du public pour les têtes d’affiche.

Surtout, la méthode engendrait des coûts énormes tandis que certains studios hollywoodiens testaient leur première expérience de doublage, bien moins contraignantes. Tandis que le sous-titrage, tel que nous le connaissons, était déjà employé par Hitchcock dans des films du muet, en France, le doublage s’impose encore plus rapidement. Les sous-titres souffraient bien souvent de problèmes de lisibilité ; les techniques étant bien plus fastidieuses qu’aujourd’hui, consistant tantôt à graver la pellicule, tantôt à une impression du texte.

La technique de surimpression d'Hitchcock ou comment superposer deux images.

<p-title>Le doublage s'impose<p-title>

En 1932, bien que les premières tentatives de doublage étaient, elles aussi, de médiocres qualités, nombreux craignaient que cette technique n’influe sur de nouvelles dynamiques néfastes et n’aggrave le chômage des intermittents du spectacle. Les protestations aboutissent à ce qu’un décret gouvernemental impose la réalisation en France du doublage des films étrangers et ce, avec un personnel entièrement français. Le décret priorise aussi largement l’exploitation des films en version doublée. C’est de cette mouvance que l’on doit, encore aujourd’hui, la prééminence des fameuses VF mais aussi sa qualité largement significative quant aux autres versions européennes, russes, coréennes et j’en passe...



L,
Lesbienne, une femme éprouvant une attirance sexuelle envers une femme.

G, Gay, un homme éprouvant une attirance sexuelle envers un homme.

B, Bi, une personne ayant une attirance sexuelle envers deux, plusieurs ou tous les genres.

T, Trans, une personne dont l'identité de genre ne correspond pas au genre assigné à la naissance.
("Trans", c'est qu'on entend quand on parle de l'identité de quelqu'un, pas d'amalgame, ce n'est absolument pas une orientation sexuelle.)

Q, Queer. C'est un terme large qui englobe l'ensemble des personnes ayant une sexualité ou une identité de genre différentes de l'hétérosexualité ou de la cisidentité.

I, Intersexe. Ce terme ne désigne ni une orientation sexuelle ni une identité de genre. Il désigne les personnes qui sont anatomiquement né ni homme, ni femme. Le mannequin Hanne Gaby Odiele par exemple, qui a posé pour Chanel, Dior, Vuitton et j'en passe.. a révélée être intersexe. Elle était née "garçon" avec un chromosome X et un Y mais ressemblait à une fille. Son corps était résistant aux androgènes, des hormones qui stimulent le développement et le maintien des caractères mâles chez les vertébrés comme l'Homme.

A, Asexuel, une personne n'ayant pas d'attirance physique et|ou revendiquant ne pas ressentir le besoin de s'engager dans des relations sexuelles.

Q, Questioning, une personne qui se questionne sur sa sexualité.

P, Pansexuel, une personne pour qui l'identité de genre d'une personne n'a pas d'impact sur son attirance.



edito audacieux
15/1/2023
Faire passer la souris sur les mots cachés pour les lire

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Par Clément Rigaud
Faire passer la souris sur les mots cachés pour les lire

Ils sont, pour ainsi dire, aussi vieux que le cinéma. Pour cause, avant de connaître les films parlants, nous nous suffisions à ces significatifs intertitres et didascalies ; d’un autre temps aujourd’hui. Les frères Lumière déposèrent le brevet du Cinématographe en mars 1895 et jusqu’aux années 1926 - 1927, l’industrie tend progressivement vers le film sonore. D’abord, il y avait ces ‘cartons’ imaginés au début des années 1900 pour rendre les films plus compréhensibles. Ils s’intercalaient entre les séquences pour renseigner sur l’évolution de l’intrigue, préciser le contexte et retranscrire les dialogues. Ensuite, il y a eu la bande-son et c’est à Warner Bros que l’on doit de la synchroniser avec l’image - technique mis au point bien plus tard.

L’arrivée du cinéma sonore est naturellement un bouleversement technique mais aussi sur le plan culturel : une délicate question d’accessibilité. Si jusqu’alors le cinéma paraissait universel - dans une certaine mesure - le film se heurte aux barrières de la langue et de la culture. Et encore davantage, il s’agit pour les grands studios hollywoodiens et allemands de l’époque de ne pas perdre leurs précieuses recettes.

<p-title>Des méthodes de traduction<p-title>

Nous sommes aux prémices des années 30, une période rythmée par l’expérimentation et la recherche de nouvelles méthodes pour pallier les contraintes du langage. Plusieurs solutions sont imaginées, parmi elles, celle de tourner un même film en plusieurs langues. Ce n’est pas du doublage, l’idée - aujourd’hui un tantinet illuminée - de rassembler des équipes de comédiens parlant leur propre langue et de les faire se succéder dans les mêmes décors, en répétant le plan initial autant de fois qu’il y avait de version.

La minutie dans la préparation des versions multiples de L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) réalisé par Georg Wilhelm Pabst.

L’ère du marketing et de l’influence n’étant pas ce qu’elle est aujourd'hui, un détail n’avait peut-être pas, jusqu’alors, été pris en compte : le public préfère retrouver sa vedette favorite même si elle ne parle pas sa langue. Greta Garbo, Marlene Dietrich, Lionel Barrymore, un peu plus tôt Chaplin ou Arbuckle, la belle époque de l’après-guerre rimait avec l’âge d’or du cinéma, lui-même avec stars et fantasmes, alimentant l'engouement du public pour les têtes d’affiche.

Surtout, la méthode engendrait des coûts énormes tandis que certains studios hollywoodiens testaient leur première expérience de doublage, bien moins contraignantes. Tandis que le sous-titrage, tel que nous le connaissons, était déjà employé par Hitchcock dans des films du muet, en France, le doublage s’impose encore plus rapidement. Les sous-titres souffraient bien souvent de problèmes de lisibilité ; les techniques étant bien plus fastidieuses qu’aujourd’hui, consistant tantôt à graver la pellicule, tantôt à une impression du texte.

La technique de surimpression d'Hitchcock ou comment superposer deux images.

<p-title>Le doublage s'impose<p-title>

En 1932, bien que les premières tentatives de doublage étaient, elles aussi, de médiocres qualités, nombreux craignaient que cette technique n’influe sur de nouvelles dynamiques néfastes et n’aggrave le chômage des intermittents du spectacle. Les protestations aboutissent à ce qu’un décret gouvernemental impose la réalisation en France du doublage des films étrangers et ce, avec un personnel entièrement français. Le décret priorise aussi largement l’exploitation des films en version doublée. C’est de cette mouvance que l’on doit, encore aujourd’hui, la prééminence des fameuses VF mais aussi sa qualité largement significative quant aux autres versions européennes, russes, coréennes et j’en passe...

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

<p-title>La télévision<p-title>

Le sous-titre se démocratise peut-être bien plus tard, non plus dans une démarche de traduction, mais avec une tout autre visée : l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Aux États-Unis, c’est en 1972 qu’apparaît le premier programme sous-titré, dix ans plus tard en France. Ce sont les premiers sous-titres SME (sourds et malentendants). Les medias français exploitent un système initialement prévu pour les brèves informations comme la météo ou les programmes journaliers. C’était le système 'Antiope', d’abord dès 1979 sur Antenne 2 puis, en 1984, sur les chaînes nationales (TF1, Antenne 2, FR3). Cette même année, le sous-titrage SME est devenu une obligation pour toutes les chaînes de télévision publiques françaises et c’est en 2000 que l’obligation est étendue à l’ensemble des chaînes hertziennes. 

Une page type du systeme Antiope, un système français de télétexte utilisé à la télévision dans les années 1980.

<p-title>Une question d'accessibilité<p-title>

Un enjeu aussi de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées tendait donc forcément à renforcer encore les dispositions de celle de 2000 et impose à toutes les chaînes dont l’audience moyenne annuelle dépasse 2,5 % de l’audience totale des services de télévision de rendre la totalité de leurs programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Des productions se spécialisent, les méthodes sont plus précises, la reconnaissance vocale permet de sous-titrer en direct le JT de TF1 dès 2007 et en 2011 est signée la Charte relative à la qualité du sous-titrage à destination des personnes sourdes ou malentendantes. Elle cherche à standardiser l’utilisation des sous-titres : clarifier le temps de lecture, respecter le sens des phrases, ne pas cacher une trop grande partie de l’image, etc.

<p-title>L'ère du numérique<p-title>

Avec l’avènement du numérique, le champ des possibles était bouleversé. On pouvait sous-titrer pour un large spectre sans problème et avec la multiplication des chaînes de télévision, l’apparition du DVD et du streaming, la demande s’est développée et le sous-titrage se faisait l’analogie de la popularisation du doublage 50 ans plus tôt.

Aujourd’hui, ils paraissent tous deux faire front. Tandis que l’un tend à s’essouffler à l'âge d’une génération bilingue - ou presque - et de l’engouement des versions originales sous-titrées, l’est-il vraiment ? Le doublage s’ancre depuis près de huit décennies dans un fort héritage culturel, calqué et respecté dans le monde entier. Les sous-titres, eux, sont partout, encore davantage sur les réseaux sociaux qui nous aguichent en miniature ou rythmant shorts, reels, tiktoks et stories. Certains médias en ont même fait leur marque de fabrique comme Konbini ou Brut. Des communautés se succèdent pour traduire gratuitement leurs programmes favoris - <link-text>Netflix en avait fait les frais il y a de cela quelques mois avec sa plateforme Hermes.<link-text>

Du côté de l’inclusion des communautés malentendantes et encore davantage malvoyantes, le sentiment d’exclusion reste bien présent. Derrière la théorie des chartes, règlements et autres mesures délectables, beaucoup de programmes restent encore sans sous-titres ou de mauvaise qualité. Comme souvent sur les réseaux, là où débat il y a, la nécessité déroute. Si les sous-titres nous sont si familiers aujourd’hui, vous l’aurez compris, c’est peut-être davantage parce qu’ils naissent d’une question fondamentale, celle de l'inclusion.

Ils sont, pour ainsi dire, aussi vieux que le cinéma. Pour cause, avant de connaître les films parlants, nous nous suffisions à ces significatifs intertitres et didascalies ; d’un autre temps aujourd’hui. Les frères Lumière déposèrent le brevet du Cinématographe en mars 1895 et jusqu’aux années 1926 - 1927, l’industrie tend progressivement vers le film sonore. D’abord, il y avait ces ‘cartons’ imaginés au début des années 1900 pour rendre les films plus compréhensibles. Ils s’intercalaient entre les séquences pour renseigner sur l’évolution de l’intrigue, préciser le contexte et retranscrire les dialogues. Ensuite, il y a eu la bande-son et c’est à Warner Bros que l’on doit de la synchroniser avec l’image - technique mis au point bien plus tard.

L’arrivée du cinéma sonore est naturellement un bouleversement technique mais aussi sur le plan culturel : une délicate question d’accessibilité. Si jusqu’alors le cinéma paraissait universel - dans une certaine mesure - le film se heurte aux barrières de la langue et de la culture. Et encore davantage, il s’agit pour les grands studios hollywoodiens et allemands de l’époque de ne pas perdre leurs précieuses recettes.

<p-title>Des méthodes de traduction<p-title>

Nous sommes aux prémices des années 30, une période rythmée par l’expérimentation et la recherche de nouvelles méthodes pour pallier les contraintes du langage. Plusieurs solutions sont imaginées, parmi elles, celle de tourner un même film en plusieurs langues. Ce n’est pas du doublage, l’idée - aujourd’hui un tantinet illuminée - de rassembler des équipes de comédiens parlant leur propre langue et de les faire se succéder dans les mêmes décors, en répétant le plan initial autant de fois qu’il y avait de version.

La minutie dans la préparation des versions multiples de L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) réalisé par Georg Wilhelm Pabst.

L’ère du marketing et de l’influence n’étant pas ce qu’elle est aujourd'hui, un détail n’avait peut-être pas, jusqu’alors, été pris en compte : le public préfère retrouver sa vedette favorite même si elle ne parle pas sa langue. Greta Garbo, Marlene Dietrich, Lionel Barrymore, un peu plus tôt Chaplin ou Arbuckle, la belle époque de l’après-guerre rimait avec l’âge d’or du cinéma, lui-même avec stars et fantasmes, alimentant l'engouement du public pour les têtes d’affiche.

Surtout, la méthode engendrait des coûts énormes tandis que certains studios hollywoodiens testaient leur première expérience de doublage, bien moins contraignantes. Tandis que le sous-titrage, tel que nous le connaissons, était déjà employé par Hitchcock dans des films du muet, en France, le doublage s’impose encore plus rapidement. Les sous-titres souffraient bien souvent de problèmes de lisibilité ; les techniques étant bien plus fastidieuses qu’aujourd’hui, consistant tantôt à graver la pellicule, tantôt à une impression du texte.

La technique de surimpression d'Hitchcock ou comment superposer deux images.

<p-title>Le doublage s'impose<p-title>

En 1932, bien que les premières tentatives de doublage étaient, elles aussi, de médiocres qualités, nombreux craignaient que cette technique n’influe sur de nouvelles dynamiques néfastes et n’aggrave le chômage des intermittents du spectacle. Les protestations aboutissent à ce qu’un décret gouvernemental impose la réalisation en France du doublage des films étrangers et ce, avec un personnel entièrement français. Le décret priorise aussi largement l’exploitation des films en version doublée. C’est de cette mouvance que l’on doit, encore aujourd’hui, la prééminence des fameuses VF mais aussi sa qualité largement significative quant aux autres versions européennes, russes, coréennes et j’en passe...

Et en cette période d’incessants élans de faux espoirs, je vous propose de nous échapper, de me suivre et de découvrir avec moi les jeunes artistes d’aujourd’hui et de demain. Et parce qu’elle le disait si bien «il y a une différence entre expliquer ce que tu fais et le montrer», je vous invite surtout à découvrir le premier épisode d’Allusion, disponible dimanche 6 juin sur Spotify.

Alors oui, pour tous ceux qui suivent, ne serait-ce qu’un tout petit peu, l’actualité du studio, vous l’aurez compris, c’est avec celle qui m’a suivi pendant deux grosses semaines en Bretagne que j’amorce cette initiative : j’ai nommé ClemClem.

Et bien oui, c’est peut-être l’unique conseil qu’AUDACIEUX peut vous donner, après avoir ouvert les yeux, refermés les et ouvrez les oreilles.

Allusion le podcast disponible juste ici
Spotify link - Audacieux magazine
Deezer link - Audacieux magazine
iTunes link - Audacieux magazine
Napster link - Audacieux magazine
Amazon link - Audacieux magazine
Youtube link - Audacieux magazine
Spotify link - Audacieux magazine
Deezer link - Audacieux magazine
Napster link - Audacieux magazine
iTunes link - Audacieux magazine
Youtube link - Audacieux magazine
Amazon link - Audacieux magazine

<p-title>La télévision<p-title>

Le sous-titre se démocratise peut-être bien plus tard, non plus dans une démarche de traduction, mais avec une tout autre visée : l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Aux États-Unis, c’est en 1972 qu’apparaît le premier programme sous-titré, dix ans plus tard en France. Ce sont les premiers sous-titres SME (sourds et malentendants). Les medias français exploitent un système initialement prévu pour les brèves informations comme la météo ou les programmes journaliers. C’était le système 'Antiope', d’abord dès 1979 sur Antenne 2 puis, en 1984, sur les chaînes nationales (TF1, Antenne 2, FR3). Cette même année, le sous-titrage SME est devenu une obligation pour toutes les chaînes de télévision publiques françaises et c’est en 2000 que l’obligation est étendue à l’ensemble des chaînes hertziennes. 

Une page type du systeme Antiope, un système français de télétexte utilisé à la télévision dans les années 1980.

<p-title>Une question d'accessibilité<p-title>

Un enjeu aussi de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées tendait donc forcément à renforcer encore les dispositions de celle de 2000 et impose à toutes les chaînes dont l’audience moyenne annuelle dépasse 2,5 % de l’audience totale des services de télévision de rendre la totalité de leurs programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Des productions se spécialisent, les méthodes sont plus précises, la reconnaissance vocale permet de sous-titrer en direct le JT de TF1 dès 2007 et en 2011 est signée la Charte relative à la qualité du sous-titrage à destination des personnes sourdes ou malentendantes. Elle cherche à standardiser l’utilisation des sous-titres : clarifier le temps de lecture, respecter le sens des phrases, ne pas cacher une trop grande partie de l’image, etc.

<p-title>L'ère du numérique<p-title>

Avec l’avènement du numérique, le champ des possibles était bouleversé. On pouvait sous-titrer pour un large spectre sans problème et avec la multiplication des chaînes de télévision, l’apparition du DVD et du streaming, la demande s’est développée et le sous-titrage se faisait l’analogie de la popularisation du doublage 50 ans plus tôt.

Aujourd’hui, ils paraissent tous deux faire front. Tandis que l’un tend à s’essouffler à l'âge d’une génération bilingue - ou presque - et de l’engouement des versions originales sous-titrées, l’est-il vraiment ? Le doublage s’ancre depuis près de huit décennies dans un fort héritage culturel, calqué et respecté dans le monde entier. Les sous-titres, eux, sont partout, encore davantage sur les réseaux sociaux qui nous aguichent en miniature ou rythmant shorts, reels, tiktoks et stories. Certains médias en ont même fait leur marque de fabrique comme Konbini ou Brut. Des communautés se succèdent pour traduire gratuitement leurs programmes favoris - <link-text>Netflix en avait fait les frais il y a de cela quelques mois avec sa plateforme Hermes.<link-text>

Du côté de l’inclusion des communautés malentendantes et encore davantage malvoyantes, le sentiment d’exclusion reste bien présent. Derrière la théorie des chartes, règlements et autres mesures délectables, beaucoup de programmes restent encore sans sous-titres ou de mauvaise qualité. Comme souvent sur les réseaux, là où débat il y a, la nécessité déroute. Si les sous-titres nous sont si familiers aujourd’hui, vous l’aurez compris, c’est peut-être davantage parce qu’ils naissent d’une question fondamentale, celle de l'inclusion.

Ils sont, pour ainsi dire, aussi vieux que le cinéma. Pour cause, avant de connaître les films parlants, nous nous suffisions à ces significatifs intertitres et didascalies ; d’un autre temps aujourd’hui. Les frères Lumière déposèrent le brevet du Cinématographe en mars 1895 et jusqu’aux années 1926 - 1927, l’industrie tend progressivement vers le film sonore. D’abord, il y avait ces ‘cartons’ imaginés au début des années 1900 pour rendre les films plus compréhensibles. Ils s’intercalaient entre les séquences pour renseigner sur l’évolution de l’intrigue, préciser le contexte et retranscrire les dialogues. Ensuite, il y a eu la bande-son et c’est à Warner Bros que l’on doit de la synchroniser avec l’image - technique mis au point bien plus tard.

L’arrivée du cinéma sonore est naturellement un bouleversement technique mais aussi sur le plan culturel : une délicate question d’accessibilité. Si jusqu’alors le cinéma paraissait universel - dans une certaine mesure - le film se heurte aux barrières de la langue et de la culture. Et encore davantage, il s’agit pour les grands studios hollywoodiens et allemands de l’époque de ne pas perdre leurs précieuses recettes.

<p-title>Des méthodes de traduction<p-title>

Nous sommes aux prémices des années 30, une période rythmée par l’expérimentation et la recherche de nouvelles méthodes pour pallier les contraintes du langage. Plusieurs solutions sont imaginées, parmi elles, celle de tourner un même film en plusieurs langues. Ce n’est pas du doublage, l’idée - aujourd’hui un tantinet illuminée - de rassembler des équipes de comédiens parlant leur propre langue et de les faire se succéder dans les mêmes décors, en répétant le plan initial autant de fois qu’il y avait de version.

La minutie dans la préparation des versions multiples de L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) réalisé par Georg Wilhelm Pabst.

L’ère du marketing et de l’influence n’étant pas ce qu’elle est aujourd'hui, un détail n’avait peut-être pas, jusqu’alors, été pris en compte : le public préfère retrouver sa vedette favorite même si elle ne parle pas sa langue. Greta Garbo, Marlene Dietrich, Lionel Barrymore, un peu plus tôt Chaplin ou Arbuckle, la belle époque de l’après-guerre rimait avec l’âge d’or du cinéma, lui-même avec stars et fantasmes, alimentant l'engouement du public pour les têtes d’affiche.

Surtout, la méthode engendrait des coûts énormes tandis que certains studios hollywoodiens testaient leur première expérience de doublage, bien moins contraignantes. Tandis que le sous-titrage, tel que nous le connaissons, était déjà employé par Hitchcock dans des films du muet, en France, le doublage s’impose encore plus rapidement. Les sous-titres souffraient bien souvent de problèmes de lisibilité ; les techniques étant bien plus fastidieuses qu’aujourd’hui, consistant tantôt à graver la pellicule, tantôt à une impression du texte.

La technique de surimpression d'Hitchcock ou comment superposer deux images.

<p-title>Le doublage s'impose<p-title>

En 1932, bien que les premières tentatives de doublage étaient, elles aussi, de médiocres qualités, nombreux craignaient que cette technique n’influe sur de nouvelles dynamiques néfastes et n’aggrave le chômage des intermittents du spectacle. Les protestations aboutissent à ce qu’un décret gouvernemental impose la réalisation en France du doublage des films étrangers et ce, avec un personnel entièrement français. Le décret priorise aussi largement l’exploitation des films en version doublée. C’est de cette mouvance que l’on doit, encore aujourd’hui, la prééminence des fameuses VF mais aussi sa qualité largement significative quant aux autres versions européennes, russes, coréennes et j’en passe...

<p-title>La télévision<p-title>

Le sous-titre se démocratise peut-être bien plus tard, non plus dans une démarche de traduction, mais avec une tout autre visée : l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Aux États-Unis, c’est en 1972 qu’apparaît le premier programme sous-titré, dix ans plus tard en France. Ce sont les premiers sous-titres SME (sourds et malentendants). Les medias français exploitent un système initialement prévu pour les brèves informations comme la météo ou les programmes journaliers. C’était le système 'Antiope', d’abord dès 1979 sur Antenne 2 puis, en 1984, sur les chaînes nationales (TF1, Antenne 2, FR3). Cette même année, le sous-titrage SME est devenu une obligation pour toutes les chaînes de télévision publiques françaises et c’est en 2000 que l’obligation est étendue à l’ensemble des chaînes hertziennes. 

Une page type du systeme Antiope, un système français de télétexte utilisé à la télévision dans les années 1980.

<p-title>Une question d'accessibilité<p-title>

Un enjeu aussi de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées tendait donc forcément à renforcer encore les dispositions de celle de 2000 et impose à toutes les chaînes dont l’audience moyenne annuelle dépasse 2,5 % de l’audience totale des services de télévision de rendre la totalité de leurs programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Des productions se spécialisent, les méthodes sont plus précises, la reconnaissance vocale permet de sous-titrer en direct le JT de TF1 dès 2007 et en 2011 est signée la Charte relative à la qualité du sous-titrage à destination des personnes sourdes ou malentendantes. Elle cherche à standardiser l’utilisation des sous-titres : clarifier le temps de lecture, respecter le sens des phrases, ne pas cacher une trop grande partie de l’image, etc.

<p-title>L'ère du numérique<p-title>

Avec l’avènement du numérique, le champ des possibles était bouleversé. On pouvait sous-titrer pour un large spectre sans problème et avec la multiplication des chaînes de télévision, l’apparition du DVD et du streaming, la demande s’est développée et le sous-titrage se faisait l’analogie de la popularisation du doublage 50 ans plus tôt.

Aujourd’hui, ils paraissent tous deux faire front. Tandis que l’un tend à s’essouffler à l'âge d’une génération bilingue - ou presque - et de l’engouement des versions originales sous-titrées, l’est-il vraiment ? Le doublage s’ancre depuis près de huit décennies dans un fort héritage culturel, calqué et respecté dans le monde entier. Les sous-titres, eux, sont partout, encore davantage sur les réseaux sociaux qui nous aguichent en miniature ou rythmant shorts, reels, tiktoks et stories. Certains médias en ont même fait leur marque de fabrique comme Konbini ou Brut. Des communautés se succèdent pour traduire gratuitement leurs programmes favoris - <link-text>Netflix en avait fait les frais il y a de cela quelques mois avec sa plateforme Hermes.<link-text>

Du côté de l’inclusion des communautés malentendantes et encore davantage malvoyantes, le sentiment d’exclusion reste bien présent. Derrière la théorie des chartes, règlements et autres mesures délectables, beaucoup de programmes restent encore sans sous-titres ou de mauvaise qualité. Comme souvent sur les réseaux, là où débat il y a, la nécessité déroute. Si les sous-titres nous sont si familiers aujourd’hui, vous l’aurez compris, c’est peut-être davantage parce qu’ils naissent d’une question fondamentale, celle de l'inclusion.

<p-title>La télévision<p-title>

Le sous-titre se démocratise peut-être bien plus tard, non plus dans une démarche de traduction, mais avec une tout autre visée : l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Aux États-Unis, c’est en 1972 qu’apparaît le premier programme sous-titré, dix ans plus tard en France. Ce sont les premiers sous-titres SME (sourds et malentendants). Les medias français exploitent un système initialement prévu pour les brèves informations comme la météo ou les programmes journaliers. C’était le système 'Antiope', d’abord dès 1979 sur Antenne 2 puis, en 1984, sur les chaînes nationales (TF1, Antenne 2, FR3). Cette même année, le sous-titrage SME est devenu une obligation pour toutes les chaînes de télévision publiques françaises et c’est en 2000 que l’obligation est étendue à l’ensemble des chaînes hertziennes. 

Une page type du systeme Antiope, un système français de télétexte utilisé à la télévision dans les années 1980.

<p-title>Une question d'accessibilité<p-title>

Un enjeu aussi de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées tendait donc forcément à renforcer encore les dispositions de celle de 2000 et impose à toutes les chaînes dont l’audience moyenne annuelle dépasse 2,5 % de l’audience totale des services de télévision de rendre la totalité de leurs programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Des productions se spécialisent, les méthodes sont plus précises, la reconnaissance vocale permet de sous-titrer en direct le JT de TF1 dès 2007 et en 2011 est signée la Charte relative à la qualité du sous-titrage à destination des personnes sourdes ou malentendantes. Elle cherche à standardiser l’utilisation des sous-titres : clarifier le temps de lecture, respecter le sens des phrases, ne pas cacher une trop grande partie de l’image, etc.

<p-title>L'ère du numérique<p-title>

Avec l’avènement du numérique, le champ des possibles était bouleversé. On pouvait sous-titrer pour un large spectre sans problème et avec la multiplication des chaînes de télévision, l’apparition du DVD et du streaming, la demande s’est développée et le sous-titrage se faisait l’analogie de la popularisation du doublage 50 ans plus tôt.

Aujourd’hui, ils paraissent tous deux faire front. Tandis que l’un tend à s’essouffler à l'âge d’une génération bilingue - ou presque - et de l’engouement des versions originales sous-titrées, l’est-il vraiment ? Le doublage s’ancre depuis près de huit décennies dans un fort héritage culturel, calqué et respecté dans le monde entier. Les sous-titres, eux, sont partout, encore davantage sur les réseaux sociaux qui nous aguichent en miniature ou rythmant shorts, reels, tiktoks et stories. Certains médias en ont même fait leur marque de fabrique comme Konbini ou Brut. Des communautés se succèdent pour traduire gratuitement leurs programmes favoris - <link-text>Netflix en avait fait les frais il y a de cela quelques mois avec sa plateforme Hermes.<link-text>

Du côté de l’inclusion des communautés malentendantes et encore davantage malvoyantes, le sentiment d’exclusion reste bien présent. Derrière la théorie des chartes, règlements et autres mesures délectables, beaucoup de programmes restent encore sans sous-titres ou de mauvaise qualité. Comme souvent sur les réseaux, là où débat il y a, la nécessité déroute. Si les sous-titres nous sont si familiers aujourd’hui, vous l’aurez compris, c’est peut-être davantage parce qu’ils naissent d’une question fondamentale, celle de l'inclusion.

Spotify link - Audacieux magazine
Deezer link - Audacieux magazine
iTunes link - Audacieux magazine
Napster link - Audacieux magazine
Amazon link - Audacieux magazine
Youtube link - Audacieux magazine
Spotify link - Audacieux magazine
Deezer link - Audacieux magazine
Napster link - Audacieux magazine
iTunes link - Audacieux magazine
Youtube link - Audacieux magazine
Amazon link - Audacieux magazine
Heading
This is some text inside of a div block.

Ils sont, pour ainsi dire, aussi vieux que le cinéma. Pour cause, avant de connaître les films parlants, nous nous suffisions à ces significatifs intertitres et didascalies ; d’un autre temps aujourd’hui. Les frères Lumière déposèrent le brevet du Cinématographe en mars 1895 et jusqu’aux années 1926 - 1927, l’industrie tend progressivement vers le film sonore. D’abord, il y avait ces ‘cartons’ imaginés au début des années 1900 pour rendre les films plus compréhensibles. Ils s’intercalaient entre les séquences pour renseigner sur l’évolution de l’intrigue, préciser le contexte et retranscrire les dialogues. Ensuite, il y a eu la bande-son et c’est à Warner Bros que l’on doit de la synchroniser avec l’image - technique mis au point bien plus tard.

L’arrivée du cinéma sonore est naturellement un bouleversement technique mais aussi sur le plan culturel : une délicate question d’accessibilité. Si jusqu’alors le cinéma paraissait universel - dans une certaine mesure - le film se heurte aux barrières de la langue et de la culture. Et encore davantage, il s’agit pour les grands studios hollywoodiens et allemands de l’époque de ne pas perdre leurs précieuses recettes.

<p-title>Des méthodes de traduction<p-title>

Nous sommes aux prémices des années 30, une période rythmée par l’expérimentation et la recherche de nouvelles méthodes pour pallier les contraintes du langage. Plusieurs solutions sont imaginées, parmi elles, celle de tourner un même film en plusieurs langues. Ce n’est pas du doublage, l’idée - aujourd’hui un tantinet illuminée - de rassembler des équipes de comédiens parlant leur propre langue et de les faire se succéder dans les mêmes décors, en répétant le plan initial autant de fois qu’il y avait de version.

La minutie dans la préparation des versions multiples de L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) réalisé par Georg Wilhelm Pabst.

L’ère du marketing et de l’influence n’étant pas ce qu’elle est aujourd'hui, un détail n’avait peut-être pas, jusqu’alors, été pris en compte : le public préfère retrouver sa vedette favorite même si elle ne parle pas sa langue. Greta Garbo, Marlene Dietrich, Lionel Barrymore, un peu plus tôt Chaplin ou Arbuckle, la belle époque de l’après-guerre rimait avec l’âge d’or du cinéma, lui-même avec stars et fantasmes, alimentant l'engouement du public pour les têtes d’affiche.

Surtout, la méthode engendrait des coûts énormes tandis que certains studios hollywoodiens testaient leur première expérience de doublage, bien moins contraignantes. Tandis que le sous-titrage, tel que nous le connaissons, était déjà employé par Hitchcock dans des films du muet, en France, le doublage s’impose encore plus rapidement. Les sous-titres souffraient bien souvent de problèmes de lisibilité ; les techniques étant bien plus fastidieuses qu’aujourd’hui, consistant tantôt à graver la pellicule, tantôt à une impression du texte.

La technique de surimpression d'Hitchcock ou comment superposer deux images.

<p-title>Le doublage s'impose<p-title>

En 1932, bien que les premières tentatives de doublage étaient, elles aussi, de médiocres qualités, nombreux craignaient que cette technique n’influe sur de nouvelles dynamiques néfastes et n’aggrave le chômage des intermittents du spectacle. Les protestations aboutissent à ce qu’un décret gouvernemental impose la réalisation en France du doublage des films étrangers et ce, avec un personnel entièrement français. Le décret priorise aussi largement l’exploitation des films en version doublée. C’est de cette mouvance que l’on doit, encore aujourd’hui, la prééminence des fameuses VF mais aussi sa qualité largement significative quant aux autres versions européennes, russes, coréennes et j’en passe...

<p-title>La télévision<p-title>

Le sous-titre se démocratise peut-être bien plus tard, non plus dans une démarche de traduction, mais avec une tout autre visée : l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Aux États-Unis, c’est en 1972 qu’apparaît le premier programme sous-titré, dix ans plus tard en France. Ce sont les premiers sous-titres SME (sourds et malentendants). Les medias français exploitent un système initialement prévu pour les brèves informations comme la météo ou les programmes journaliers. C’était le système 'Antiope', d’abord dès 1979 sur Antenne 2 puis, en 1984, sur les chaînes nationales (TF1, Antenne 2, FR3). Cette même année, le sous-titrage SME est devenu une obligation pour toutes les chaînes de télévision publiques françaises et c’est en 2000 que l’obligation est étendue à l’ensemble des chaînes hertziennes. 

Une page type du systeme Antiope, un système français de télétexte utilisé à la télévision dans les années 1980.

<p-title>Une question d'accessibilité<p-title>

Un enjeu aussi de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées tendait donc forcément à renforcer encore les dispositions de celle de 2000 et impose à toutes les chaînes dont l’audience moyenne annuelle dépasse 2,5 % de l’audience totale des services de télévision de rendre la totalité de leurs programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Des productions se spécialisent, les méthodes sont plus précises, la reconnaissance vocale permet de sous-titrer en direct le JT de TF1 dès 2007 et en 2011 est signée la Charte relative à la qualité du sous-titrage à destination des personnes sourdes ou malentendantes. Elle cherche à standardiser l’utilisation des sous-titres : clarifier le temps de lecture, respecter le sens des phrases, ne pas cacher une trop grande partie de l’image, etc.

<p-title>L'ère du numérique<p-title>

Avec l’avènement du numérique, le champ des possibles était bouleversé. On pouvait sous-titrer pour un large spectre sans problème et avec la multiplication des chaînes de télévision, l’apparition du DVD et du streaming, la demande s’est développée et le sous-titrage se faisait l’analogie de la popularisation du doublage 50 ans plus tôt.

Aujourd’hui, ils paraissent tous deux faire front. Tandis que l’un tend à s’essouffler à l'âge d’une génération bilingue - ou presque - et de l’engouement des versions originales sous-titrées, l’est-il vraiment ? Le doublage s’ancre depuis près de huit décennies dans un fort héritage culturel, calqué et respecté dans le monde entier. Les sous-titres, eux, sont partout, encore davantage sur les réseaux sociaux qui nous aguichent en miniature ou rythmant shorts, reels, tiktoks et stories. Certains médias en ont même fait leur marque de fabrique comme Konbini ou Brut. Des communautés se succèdent pour traduire gratuitement leurs programmes favoris - <link-text>Netflix en avait fait les frais il y a de cela quelques mois avec sa plateforme Hermes.<link-text>

Du côté de l’inclusion des communautés malentendantes et encore davantage malvoyantes, le sentiment d’exclusion reste bien présent. Derrière la théorie des chartes, règlements et autres mesures délectables, beaucoup de programmes restent encore sans sous-titres ou de mauvaise qualité. Comme souvent sur les réseaux, là où débat il y a, la nécessité déroute. Si les sous-titres nous sont si familiers aujourd’hui, vous l’aurez compris, c’est peut-être davantage parce qu’ils naissent d’une question fondamentale, celle de l'inclusion.

<p-title>La télévision<p-title>

Le sous-titre se démocratise peut-être bien plus tard, non plus dans une démarche de traduction, mais avec une tout autre visée : l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Aux États-Unis, c’est en 1972 qu’apparaît le premier programme sous-titré, dix ans plus tard en France. Ce sont les premiers sous-titres SME (sourds et malentendants). Les medias français exploitent un système initialement prévu pour les brèves informations comme la météo ou les programmes journaliers. C’était le système 'Antiope', d’abord dès 1979 sur Antenne 2 puis, en 1984, sur les chaînes nationales (TF1, Antenne 2, FR3). Cette même année, le sous-titrage SME est devenu une obligation pour toutes les chaînes de télévision publiques françaises et c’est en 2000 que l’obligation est étendue à l’ensemble des chaînes hertziennes. 

Une page type du systeme Antiope, un système français de télétexte utilisé à la télévision dans les années 1980.

<p-title>Une question d'accessibilité<p-title>

Un enjeu aussi de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées tendait donc forcément à renforcer encore les dispositions de celle de 2000 et impose à toutes les chaînes dont l’audience moyenne annuelle dépasse 2,5 % de l’audience totale des services de télévision de rendre la totalité de leurs programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Des productions se spécialisent, les méthodes sont plus précises, la reconnaissance vocale permet de sous-titrer en direct le JT de TF1 dès 2007 et en 2011 est signée la Charte relative à la qualité du sous-titrage à destination des personnes sourdes ou malentendantes. Elle cherche à standardiser l’utilisation des sous-titres : clarifier le temps de lecture, respecter le sens des phrases, ne pas cacher une trop grande partie de l’image, etc.

<p-title>L'ère du numérique<p-title>

Avec l’avènement du numérique, le champ des possibles était bouleversé. On pouvait sous-titrer pour un large spectre sans problème et avec la multiplication des chaînes de télévision, l’apparition du DVD et du streaming, la demande s’est développée et le sous-titrage se faisait l’analogie de la popularisation du doublage 50 ans plus tôt.

Aujourd’hui, ils paraissent tous deux faire front. Tandis que l’un tend à s’essouffler à l'âge d’une génération bilingue - ou presque - et de l’engouement des versions originales sous-titrées, l’est-il vraiment ? Le doublage s’ancre depuis près de huit décennies dans un fort héritage culturel, calqué et respecté dans le monde entier. Les sous-titres, eux, sont partout, encore davantage sur les réseaux sociaux qui nous aguichent en miniature ou rythmant shorts, reels, tiktoks et stories. Certains médias en ont même fait leur marque de fabrique comme Konbini ou Brut. Des communautés se succèdent pour traduire gratuitement leurs programmes favoris - <link-text>Netflix en avait fait les frais il y a de cela quelques mois avec sa plateforme Hermes.<link-text>

Du côté de l’inclusion des communautés malentendantes et encore davantage malvoyantes, le sentiment d’exclusion reste bien présent. Derrière la théorie des chartes, règlements et autres mesures délectables, beaucoup de programmes restent encore sans sous-titres ou de mauvaise qualité. Comme souvent sur les réseaux, là où débat il y a, la nécessité déroute. Si les sous-titres nous sont si familiers aujourd’hui, vous l’aurez compris, c’est peut-être davantage parce qu’ils naissent d’une question fondamentale, celle de l'inclusion.

Spotify link - Audacieux magazine
Deezer link - Audacieux magazine
iTunes link - Audacieux magazine
Napster link - Audacieux magazine
Amazon link - Audacieux magazine
Youtube link - Audacieux magazine
Spotify link - Audacieux magazine
Deezer link - Audacieux magazine
Napster link - Audacieux magazine
iTunes link - Audacieux magazine
Youtube link - Audacieux magazine
Amazon link - Audacieux magazine
Heading
This is some text inside of a div block.
Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma
This is some text inside of a div block.
Vous avez ressorti ce bon vieux lecteur CD qui date de 30 ans et que vous avez retrouvé en faisant du rangement parce que oui, vous avez fait du rangement. Et comme d’un esprit un peu trop nostalgique, vous vous laissez guider par le son des écouteurs. Ah... C’était la belle époque.
Vous regardez par la fenêtre pour capter une nuance de sociabilité mais en tournant ne serait-ce que légèrement la tête, vous faite sauter le disque. Alors ? Qui tiendra le plus longtemps ? Vous, ou ce bon vieux The Razors Edge d’AC/DC ?
Vous l’aurez compris, DÉSABUSÉ soutient la création et si je parle de Veillée, c’est parce que SUSPENSION reprend le même schéma : soutenir les jeunes artistes émergents. Et si toutefois vous aviez besoin de quelque chose d’encore un plus plus frais, de plus «désabusé», la RADIO est toujours disponible, elle aussi sur spotify.

Bref, si vous avez besoin de musique pour tenir bon en ce troisième incessant confinement ; parce qu’appelons un chat un chat : nous ne pouvons rien faire donc nous sommes bien « confinés » ;  et bien vous pouvez tout de même être sur d'une chose : vous trouverez forcement chaussure à votre pied, du moins en attendant de se voir en live...
Un rythme que la plupart des acteurs du domaine associatif ont du mal à suivre et c’est bien normal. Alors après le report de l’édition de 2020, la Fédération Musicale de Savoie réouvre ses portes à l’ensemble de ses adhérents pour l’édition de 2021. On se donne donc rendez-vous le samedi 26 juin pour parler design et communication associative.

Et quand le graphisme rime aujourd’hui avec pollution visuelle, que de réelles initiatives qui font du bien se noient aux cotés d’attrapes rêves bouffeurs d’argents et que certains acteurs importants de la vie culturelle succombent à la vie numérique bien trop abstraite pour eux, prendre la parole, éduquer, sensibiliser, ouvrir le regard, devient une réelle action sociale, d’une importance toute particulière pour chaque vrai designer.

Laisse

Ils sont, pour ainsi dire, aussi vieux que le cinéma. Pour cause, avant de connaître les films parlants, nous nous suffisions à ces significatifs intertitres et didascalies ; d’un autre temps aujourd’hui. Les frères Lumière déposèrent le brevet du Cinématographe en mars 1895 et jusqu’aux années 1926 - 1927, l’industrie tend progressivement vers le film sonore. D’abord, il y avait ces ‘cartons’ imaginés au début des années 1900 pour rendre les films plus compréhensibles. Ils s’intercalaient entre les séquences pour renseigner sur l’évolution de l’intrigue, préciser le contexte et retranscrire les dialogues. Ensuite, il y a eu la bande-son et c’est à Warner Bros que l’on doit de la synchroniser avec l’image - technique mis au point bien plus tard.

L’arrivée du cinéma sonore est naturellement un bouleversement technique mais aussi sur le plan culturel : une délicate question d’accessibilité. Si jusqu’alors le cinéma paraissait universel - dans une certaine mesure - le film se heurte aux barrières de la langue et de la culture. Et encore davantage, il s’agit pour les grands studios hollywoodiens et allemands de l’époque de ne pas perdre leurs précieuses recettes.

<p-title>Des méthodes de traduction<p-title>

Nous sommes aux prémices des années 30, une période rythmée par l’expérimentation et la recherche de nouvelles méthodes pour pallier les contraintes du langage. Plusieurs solutions sont imaginées, parmi elles, celle de tourner un même film en plusieurs langues. Ce n’est pas du doublage, l’idée - aujourd’hui un tantinet illuminée - de rassembler des équipes de comédiens parlant leur propre langue et de les faire se succéder dans les mêmes décors, en répétant le plan initial autant de fois qu’il y avait de version.

La minutie dans la préparation des versions multiples de L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) réalisé par Georg Wilhelm Pabst.

L’ère du marketing et de l’influence n’étant pas ce qu’elle est aujourd'hui, un détail n’avait peut-être pas, jusqu’alors, été pris en compte : le public préfère retrouver sa vedette favorite même si elle ne parle pas sa langue. Greta Garbo, Marlene Dietrich, Lionel Barrymore, un peu plus tôt Chaplin ou Arbuckle, la belle époque de l’après-guerre rimait avec l’âge d’or du cinéma, lui-même avec stars et fantasmes, alimentant l'engouement du public pour les têtes d’affiche.

Surtout, la méthode engendrait des coûts énormes tandis que certains studios hollywoodiens testaient leur première expérience de doublage, bien moins contraignantes. Tandis que le sous-titrage, tel que nous le connaissons, était déjà employé par Hitchcock dans des films du muet, en France, le doublage s’impose encore plus rapidement. Les sous-titres souffraient bien souvent de problèmes de lisibilité ; les techniques étant bien plus fastidieuses qu’aujourd’hui, consistant tantôt à graver la pellicule, tantôt à une impression du texte.

La technique de surimpression d'Hitchcock ou comment superposer deux images.

<p-title>Le doublage s'impose<p-title>

En 1932, bien que les premières tentatives de doublage étaient, elles aussi, de médiocres qualités, nombreux craignaient que cette technique n’influe sur de nouvelles dynamiques néfastes et n’aggrave le chômage des intermittents du spectacle. Les protestations aboutissent à ce qu’un décret gouvernemental impose la réalisation en France du doublage des films étrangers et ce, avec un personnel entièrement français. Le décret priorise aussi largement l’exploitation des films en version doublée. C’est de cette mouvance que l’on doit, encore aujourd’hui, la prééminence des fameuses VF mais aussi sa qualité largement significative quant aux autres versions européennes, russes, coréennes et j’en passe...

Sous-titres et doublage, une histoire de cinéma

Ils sont, pour ainsi dire, aussi vieux que le cinéma. Pour cause, avant de connaître les films parlants, nous nous suffisions à ces significatifs intertitres et didascalies ; d’un autre temps aujourd’hui. Les frères Lumière déposèrent le brevet du Cinématographe en mars 1895 et jusqu’aux années 1926 - 1927, l’industrie tend progressivement vers le film sonore. D’abord, il y avait ces ‘cartons’ imaginés au début des années 1900 pour rendre les films plus compréhensibles. Ils s’intercalaient entre les séquences pour renseigner sur l’évolution de l’intrigue, préciser le contexte et retranscrire les dialogues. Ensuite, il y a eu la bande-son et c’est à Warner Bros que l’on doit de la synchroniser avec l’image - technique mis au point bien plus tard.

L’arrivée du cinéma sonore est naturellement un bouleversement technique mais aussi sur le plan culturel : une délicate question d’accessibilité. Si jusqu’alors le cinéma paraissait universel - dans une certaine mesure - le film se heurte aux barrières de la langue et de la culture. Et encore davantage, il s’agit pour les grands studios hollywoodiens et allemands de l’époque de ne pas perdre leurs précieuses recettes.

<p-title>Des méthodes de traduction<p-title>

Nous sommes aux prémices des années 30, une période rythmée par l’expérimentation et la recherche de nouvelles méthodes pour pallier les contraintes du langage. Plusieurs solutions sont imaginées, parmi elles, celle de tourner un même film en plusieurs langues. Ce n’est pas du doublage, l’idée - aujourd’hui un tantinet illuminée - de rassembler des équipes de comédiens parlant leur propre langue et de les faire se succéder dans les mêmes décors, en répétant le plan initial autant de fois qu’il y avait de version.

La minutie dans la préparation des versions multiples de L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) réalisé par Georg Wilhelm Pabst.

L’ère du marketing et de l’influence n’étant pas ce qu’elle est aujourd'hui, un détail n’avait peut-être pas, jusqu’alors, été pris en compte : le public préfère retrouver sa vedette favorite même si elle ne parle pas sa langue. Greta Garbo, Marlene Dietrich, Lionel Barrymore, un peu plus tôt Chaplin ou Arbuckle, la belle époque de l’après-guerre rimait avec l’âge d’or du cinéma, lui-même avec stars et fantasmes, alimentant l'engouement du public pour les têtes d’affiche.

Surtout, la méthode engendrait des coûts énormes tandis que certains studios hollywoodiens testaient leur première expérience de doublage, bien moins contraignantes. Tandis que le sous-titrage, tel que nous le connaissons, était déjà employé par Hitchcock dans des films du muet, en France, le doublage s’impose encore plus rapidement. Les sous-titres souffraient bien souvent de problèmes de lisibilité ; les techniques étant bien plus fastidieuses qu’aujourd’hui, consistant tantôt à graver la pellicule, tantôt à une impression du texte.

La technique de surimpression d'Hitchcock ou comment superposer deux images.

<p-title>Le doublage s'impose<p-title>

En 1932, bien que les premières tentatives de doublage étaient, elles aussi, de médiocres qualités, nombreux craignaient que cette technique n’influe sur de nouvelles dynamiques néfastes et n’aggrave le chômage des intermittents du spectacle. Les protestations aboutissent à ce qu’un décret gouvernemental impose la réalisation en France du doublage des films étrangers et ce, avec un personnel entièrement français. Le décret priorise aussi largement l’exploitation des films en version doublée. C’est de cette mouvance que l’on doit, encore aujourd’hui, la prééminence des fameuses VF mais aussi sa qualité largement significative quant aux autres versions européennes, russes, coréennes et j’en passe...



L,
Lesbienne, une femme éprouvant une attirance sexuelle envers une femme.

G, Gay, un homme éprouvant une attirance sexuelle envers un homme.

B, Bi, une personne ayant une attirance sexuelle envers deux, plusieurs ou tous les genres.

T, Trans, une personne dont l'identité de genre ne correspond pas au genre assigné à la naissance.
("Trans", c'est qu'on entend quand on parle de l'identité de quelqu'un, pas d'amalgame, ce n'est absolument pas une orientation sexuelle.)

Q, Queer. C'est un terme large qui englobe l'ensemble des personnes ayant une sexualité ou une identité de genre différentes de l'hétérosexualité ou de la cisidentité.

I, Intersexe. Ce terme ne désigne ni une orientation sexuelle ni une identité de genre. Il désigne les personnes qui sont anatomiquement né ni homme, ni femme. Le mannequin Hanne Gaby Odiele par exemple, qui a posé pour Chanel, Dior, Vuitton et j'en passe.. a révélée être intersexe. Elle était née "garçon" avec un chromosome X et un Y mais ressemblait à une fille. Son corps était résistant aux androgènes, des hormones qui stimulent le développement et le maintien des caractères mâles chez les vertébrés comme l'Homme.

A, Asexuel, une personne n'ayant pas d'attirance physique et|ou revendiquant ne pas ressentir le besoin de s'engager dans des relations sexuelles.

Q, Questioning, une personne qui se questionne sur sa sexualité.

P, Pansexuel, une personne pour qui l'identité de genre d'une personne n'a pas d'impact sur son attirance.



LGBT+ : découvrir le monde qui nous entoureLGBT+ : découvrir le monde qui nous entoure
Partager
Un article du magazine Audacieux



Ils sont, pour ainsi dire, aussi vieux que le cinéma. Pour cause, avant de connaître les films parlants, nous nous suffisions à ces significatifs intertitres et didascalies ; d’un autre temps aujourd’hui. Les frères Lumière déposèrent le brevet du Cinématographe en mars 1895 et jusqu’aux années 1926 - 1927, l’industrie tend progressivement vers le film sonore. D’abord, il y avait ces ‘cartons’ imaginés au début des années 1900 pour rendre les films plus compréhensibles. Ils s’intercalaient entre les séquences pour renseigner sur l’évolution de l’intrigue, préciser le contexte et retranscrire les dialogues. Ensuite, il y a eu la bande-son et c’est à Warner Bros que l’on doit de la synchroniser avec l’image - technique mis au point bien plus tard.

L’arrivée du cinéma sonore est naturellement un bouleversement technique mais aussi sur le plan culturel : une délicate question d’accessibilité. Si jusqu’alors le cinéma paraissait universel - dans une certaine mesure - le film se heurte aux barrières de la langue et de la culture. Et encore davantage, il s’agit pour les grands studios hollywoodiens et allemands de l’époque de ne pas perdre leurs précieuses recettes.

<p-title>Des méthodes de traduction<p-title>

Nous sommes aux prémices des années 30, une période rythmée par l’expérimentation et la recherche de nouvelles méthodes pour pallier les contraintes du langage. Plusieurs solutions sont imaginées, parmi elles, celle de tourner un même film en plusieurs langues. Ce n’est pas du doublage, l’idée - aujourd’hui un tantinet illuminée - de rassembler des équipes de comédiens parlant leur propre langue et de les faire se succéder dans les mêmes décors, en répétant le plan initial autant de fois qu’il y avait de version.

La minutie dans la préparation des versions multiples de L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) réalisé par Georg Wilhelm Pabst.

L’ère du marketing et de l’influence n’étant pas ce qu’elle est aujourd'hui, un détail n’avait peut-être pas, jusqu’alors, été pris en compte : le public préfère retrouver sa vedette favorite même si elle ne parle pas sa langue. Greta Garbo, Marlene Dietrich, Lionel Barrymore, un peu plus tôt Chaplin ou Arbuckle, la belle époque de l’après-guerre rimait avec l’âge d’or du cinéma, lui-même avec stars et fantasmes, alimentant l'engouement du public pour les têtes d’affiche.

Surtout, la méthode engendrait des coûts énormes tandis que certains studios hollywoodiens testaient leur première expérience de doublage, bien moins contraignantes. Tandis que le sous-titrage, tel que nous le connaissons, était déjà employé par Hitchcock dans des films du muet, en France, le doublage s’impose encore plus rapidement. Les sous-titres souffraient bien souvent de problèmes de lisibilité ; les techniques étant bien plus fastidieuses qu’aujourd’hui, consistant tantôt à graver la pellicule, tantôt à une impression du texte.

La technique de surimpression d'Hitchcock ou comment superposer deux images.

<p-title>Le doublage s'impose<p-title>

En 1932, bien que les premières tentatives de doublage étaient, elles aussi, de médiocres qualités, nombreux craignaient que cette technique n’influe sur de nouvelles dynamiques néfastes et n’aggrave le chômage des intermittents du spectacle. Les protestations aboutissent à ce qu’un décret gouvernemental impose la réalisation en France du doublage des films étrangers et ce, avec un personnel entièrement français. Le décret priorise aussi largement l’exploitation des films en version doublée. C’est de cette mouvance que l’on doit, encore aujourd’hui, la prééminence des fameuses VF mais aussi sa qualité largement significative quant aux autres versions européennes, russes, coréennes et j’en passe...

<p-title>La télévision<p-title>

Le sous-titre se démocratise peut-être bien plus tard, non plus dans une démarche de traduction, mais avec une tout autre visée : l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Aux États-Unis, c’est en 1972 qu’apparaît le premier programme sous-titré, dix ans plus tard en France. Ce sont les premiers sous-titres SME (sourds et malentendants). Les medias français exploitent un système initialement prévu pour les brèves informations comme la météo ou les programmes journaliers. C’était le système 'Antiope', d’abord dès 1979 sur Antenne 2 puis, en 1984, sur les chaînes nationales (TF1, Antenne 2, FR3). Cette même année, le sous-titrage SME est devenu une obligation pour toutes les chaînes de télévision publiques françaises et c’est en 2000 que l’obligation est étendue à l’ensemble des chaînes hertziennes. 

Une page type du systeme Antiope, un système français de télétexte utilisé à la télévision dans les années 1980.

<p-title>Une question d'accessibilité<p-title>

Un enjeu aussi de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées tendait donc forcément à renforcer encore les dispositions de celle de 2000 et impose à toutes les chaînes dont l’audience moyenne annuelle dépasse 2,5 % de l’audience totale des services de télévision de rendre la totalité de leurs programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Des productions se spécialisent, les méthodes sont plus précises, la reconnaissance vocale permet de sous-titrer en direct le JT de TF1 dès 2007 et en 2011 est signée la Charte relative à la qualité du sous-titrage à destination des personnes sourdes ou malentendantes. Elle cherche à standardiser l’utilisation des sous-titres : clarifier le temps de lecture, respecter le sens des phrases, ne pas cacher une trop grande partie de l’image, etc.

<p-title>L'ère du numérique<p-title>

Avec l’avènement du numérique, le champ des possibles était bouleversé. On pouvait sous-titrer pour un large spectre sans problème et avec la multiplication des chaînes de télévision, l’apparition du DVD et du streaming, la demande s’est développée et le sous-titrage se faisait l’analogie de la popularisation du doublage 50 ans plus tôt.

Aujourd’hui, ils paraissent tous deux faire front. Tandis que l’un tend à s’essouffler à l'âge d’une génération bilingue - ou presque - et de l’engouement des versions originales sous-titrées, l’est-il vraiment ? Le doublage s’ancre depuis près de huit décennies dans un fort héritage culturel, calqué et respecté dans le monde entier. Les sous-titres, eux, sont partout, encore davantage sur les réseaux sociaux qui nous aguichent en miniature ou rythmant shorts, reels, tiktoks et stories. Certains médias en ont même fait leur marque de fabrique comme Konbini ou Brut. Des communautés se succèdent pour traduire gratuitement leurs programmes favoris - <link-text>Netflix en avait fait les frais il y a de cela quelques mois avec sa plateforme Hermes.<link-text>

Du côté de l’inclusion des communautés malentendantes et encore davantage malvoyantes, le sentiment d’exclusion reste bien présent. Derrière la théorie des chartes, règlements et autres mesures délectables, beaucoup de programmes restent encore sans sous-titres ou de mauvaise qualité. Comme souvent sur les réseaux, là où débat il y a, la nécessité déroute. Si les sous-titres nous sont si familiers aujourd’hui, vous l’aurez compris, c’est peut-être davantage parce qu’ils naissent d’une question fondamentale, celle de l'inclusion.

Heading

Headin
g
hhhhhh
hh

Heading

LES DROITS DES PERSONNES LGBT EN FRANCE :

Aujourd'hui c'est l'occasion, en abordant les droits des personnes LGBT, de faire la rétrospective d'une révolution sexuelle qui dure, évolue et s'affirme depuis des siècles. Un peu d'histoire donc, ça ne fait pas de mal, surtout lorsqu'on peut se remémorer celle, ceux et celles qui se sont battus pour que les pensées évoluent.

1791

La Révolution française décriminalise les relations homosexuelles.

1945

Distinction entre les sexualités & l’âge pour les rapports sexuels. 21 ans pour les rapports homosexuels & 13 ans pour les rapports hétérosexuels.

1965

Doublage de la peine minimum pour outrage public à la pudeur lorsqu’il s’agissait de rapports homosexuels.

1974

L’âge de majorité sexuelle pour les rapports homosexuels est abaissé à 18 ans, puisque la loi change l’âge de majorité.

1978

La loi va passer de la répression de l’homosexualité à celle de l’homophobie.

1980

Supression du doublage de peine établit en 1960.

1982

Législation discriminatoire concernant l’âge de consentement est abolie.

1983

Discrimination dans la possibilité de donner son sang pour les personnes homosexuelles, suite à l’épidémie du sida.

1985

Protection contre les discriminations en raison de l’orientation sexuelle.

1999

Les couples de même sexe sont reconnus par le concubinage, & adoption possible mais qu’en tant que célibataire.

2004

L’homophobie fait partit des motifs de discriminations, & peine établie lors de propos publics incitant à la haine, diffamatoire ou injurieux en raison de l’orientation sexuelle.

2005

Peine pour la diffamation, l’injure & la provocation à la haine non publiques

2010

La transidentité n’est plus considérée comme une maladie mentale.

2013

Le mariage des couples de même sexe, & adoption possible par les couples homosexuels mariés, ainsi que l’adoption de l’enfant du conjoint au sein d’un couple marié.

2015

Interdiction de toute discrimination pour le don du sang en raison de son orientation sexuelle.

2016

Les HSH (homme ayant des rapports sexuels avec un ou d'autres hommes) ayant été abstinents pendant 1 an peuvent alors donner leur sang, cet arrêté prend effet à partir du 10 juillet de la même année. De plus, les personnes dans une relation stable depuis 4 mois ou qui ont été abstinents pendant 4 mois, peuvent donner leur plasma sanguin pour des études.

2016

Reconnaissance de l’identité de genre comme l’un des critères de discrimination.

2016

Changement d’état civil pour les personnes trans établit (gratuitement & en mairie pour le prénom, mais la décision d’un tribunal pour le genre est toujours d’actualité), & sans l’obligation d’intervention chirurgicale.

2017

Reconnaissance de la transphobie comme une circonstance aggravante applicable à l’ensemble des crimes ou des délits punis d’une peine d’emprisonnement.

2019

Autorisation d’insémination artificielle avec donneur aux femmes cis, & non aux personnes trans.

2020

L’arrêté de 2019 est abaissé de 12 à 4 mois, pour la durée d’abstinence permettant aux HSH de donner leur sang.

2021

Depuis août 2021, les couples de femmes ont accès à la procréation médicalement assistée (PMA), au même titre que les femmes seules et les femmes en couple avec un homme.

2021

L'UE déclarée zone de liberté LGBTIQ. Une résolution qui reconnaît l’ensemble du territoire européen comme "zone de liberté LGBTIQ"(nouvelle fenêtre) et rappelle que les autorités nationales dans l’ensemble de l’Union, devraient protéger et promouvoir l’égalité et les droits fondamentaux pour tous, y compris pour les personnes LGBTIQ.

2020_2013

Le "Plan national d’actions pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+" continu. Cette action liste 42 mesures concernant tous les domaines de la vie quotidienne : la sphère familiale, l’école, l’université, le travail, le sport, la santé, etc. Entre autres :
  • L’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires    La facilitation de l’utilisation du prénom d’usage pour les personnes trans dans les documents administratifs non officiels pour les agents de la fonction publique comme pour les usagers  
  • L’élaboration d’un guide sur l’accueil des élèves et des étudiants trans à destination de l’ensemble du personnel de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur    
  • La lutte contre les thérapies dites « de conversion »    La poursuite de l’adaptation des formulaires administratifs afin d’inclure les familles homoparentales    
  • Le développement de la formation continue des référents LGBT+ au sein des commissariats de police et des brigades de gendarmerie

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Heading

Vous êtes anonymes

AUDACIEUX est soucieux des droits des individus et anonymise vos données.
En utilisant ce site Web, vous acceptez notre politique en matière de cookies.
COMPRIS