2/10/2023
Givenchy : le défilé Printemps-Été 2024
Par Clément Rigaud
Crédit photo : Givenchy, Printemps-Été 2024
L'attitude Givenchy, l'elegance contemporaine
C’est le pur classicisme à la Française sinon un ‘néo-néo-classicisme’ tourné pour autant vers les codes d’une maison créée à la fin des années 50. La dissonance des teintes qui esquisse l’attitude Givenchy, naturelle, complexe mais sans y paraître. Monsieur de Givenchy le disait mieux que personne : "Le secret de l'élégance, c'est d'avoir l'air soi-même ». Les silhouettes sont allongées, dirons-nous même élancées, presque semblables - oserais-je dire - à Saint Laurent, entre dandysme féminin et casual ultra chic. Voilà peut-être ce que l’Américain Matthew M. Williams semble esquisser : des lignes franches, pures, presque brutes, directes parce qu’authentiques ; d'un authentique relatif certes, mais authentique tout de même. Peut-être s’agit-il de tout le charme de ce défilé Printemps-Été 2024, structurer sans ne jamais alourdir, avec intelligence, avant-gardisme et fascination.
2/10/2023
Givenchy : le défilé Printemps-Été 2024
Par Clément Rigaud
Crédit photo : Givenchy, Printemps-Été 2024
L'attitude Givenchy, l'elegance contemporaine
C’est le pur classicisme à la Française sinon un ‘néo-néo-classicisme’ tourné pour autant vers les codes d’une maison créée à la fin des années 50. La dissonance des teintes qui esquisse l’attitude Givenchy, naturelle, complexe mais sans y paraître. Monsieur de Givenchy le disait mieux que personne : "Le secret de l'élégance, c'est d'avoir l'air soi-même ». Les silhouettes sont allongées, dirons-nous même élancées, presque semblables - oserais-je dire - à Saint Laurent, entre dandysme féminin et casual ultra chic. Voilà peut-être ce que l’Américain Matthew M. Williams semble esquisser : des lignes franches, pures, presque brutes, directes parce qu’authentiques ; d'un authentique relatif certes, mais authentique tout de même. Peut-être s’agit-il de tout le charme de ce défilé Printemps-Été 2024, structurer sans ne jamais alourdir, avec intelligence, avant-gardisme et fascination.
Robe et transparence
La collection décline le champ des possibles de la suggestion, tantôt naked dress, tantôt décolletés sculptés qui découvrent le port de tête, les épaules ou le dos. La robe noire est revisitée façon mousseline de soie transparente. Les silhouettes fusionnent structure et fluidité et se jouent d’un rapport de netteté : 'le flou Givenchy'. Il redynamise le drapé signature de la maison avec des robes à l’effet seconde peau, plissées et nouées en superpositions translucides de mousseline, taffetas ou organza. La maison use même de la technique ancestrale de la "soie de boue", héritée de la dynastie Ming où la soie est trempée dans la boue fluviale pour conférer un effet de cuir oscillant, mis en contraste avec le cuir des tailleurs.
Des looks sublimés par la sculpture urbaine imaginée par l’architecte Gabriel Calatrava. D’un blanc onirique qui, au-delà même de l’esprit parfois architectural de la collection, semble prôner ce désir contemporain de simplicité que Matthew M. Williams conserve avec brio.
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