19/2/2022
Glenn Martens pour Jean-Paul Gaultier
Par Clément Rigaud
Crédit photo : Glenn Martens pour Gaultier, look 36
Le 22 janvier 2020 Jean-Paul Gaultier présentait son dernier défilé et signait ainsi la "fin" d’une des carrières les plus célèbres du monde de la mode, là où l’éclectisme, la provocation et l’inclusion se liait pour rejeter les idées dépassées de la beauté et du genre.
Sur son compte Instagram quelques mois plus tard, il nous annonçait son nouveau concept pour la haute couture. Le principe ? Inviter un nouveau créateur pour chaque nouvelle saison dans le but de réinterpréter les codes de la maison pour une collection inédite.
Après <link-text>Chitose Abe<link-text> - directrice artistique des collections <link-text>Sacai<link-text> - pour le défilé Automne Hiver 2021, c’est au tour de <link-text>Glenn Martens<link-text>, notamment à la direction artistique de <link-text>Y/Project<link-text>, de se réapproprier l’ADN Gaultier. Retour sur le défilé Printemps Été 2022 de Glenn Martens pour la Maison Jean-Paul Gaultier.
19/2/2022
Glenn Martens pour Jean-Paul Gaultier
Par Clément Rigaud
Crédit photo : Glenn Martens pour Gaultier, look 36
Le 22 janvier 2020 Jean-Paul Gaultier présentait son dernier défilé et signait ainsi la "fin" d’une des carrières les plus célèbres du monde de la mode, là où l’éclectisme, la provocation et l’inclusion se liait pour rejeter les idées dépassées de la beauté et du genre.
Sur son compte Instagram quelques mois plus tard, il nous annonçait son nouveau concept pour la haute couture. Le principe ? Inviter un nouveau créateur pour chaque nouvelle saison dans le but de réinterpréter les codes de la maison pour une collection inédite.
Après <link-text>Chitose Abe<link-text> - directrice artistique des collections <link-text>Sacai<link-text> - pour le défilé Automne Hiver 2021, c’est au tour de <link-text>Glenn Martens<link-text>, notamment à la direction artistique de <link-text>Y/Project<link-text>, de se réapproprier l’ADN Gaultier. Retour sur le défilé Printemps Été 2022 de Glenn Martens pour la Maison Jean-Paul Gaultier.
Glenn Martens
Il est co-fondateur de <link-text>Y/Project<link-text> - à la disparition de Yohan Serfaty, c’est lui qui reprend la direction artistique de la marque en 2014 - directeur créatif chez Diesel depuis octobre 2020, à commencé chez Jean-Paul Gaultier comme créateur junior pour les pré-collections femme, aujourd'hui <link-text>Glenn Martens<link-text> se distingue comme l’un des designers les plus influent du moment. Chercheur, expérimentateur précurseur et assumé, il prône un design d’innovations esthétiques et conceptuelles comme le moyen d'apprendre à regarder différemment. Il explore les volumes comme un plasticien - aux allures expérimentales parfois - et construit ainsi la mode de demain depuis presque vingt ans maintenant.
Le renouveau par Glenn Martens
<link-text>Florence Tétier<link-text> - directrice artistique de la maison Jean-Paul Gaultier - avait lancée sa première collection en revisitant la marinière, pour son entrée dans la haute-couture, <link-text>Glenn Martens<link-text> explorait, quant à lui, les facettes d’une autre icône de la maison : le corset.
Le renouveau est beau lorsqu’il est dessiné par Glenn Martens.
Parce que s’il se détache peut-être un peu de l’esthétique à la Gaultier, c’est pour mieux se saisir des concepts-clés. Il déconstruit l’essence de la maison pour la romancer, la fantasmer et la dramatiser aux allures d'une pièce de théâtre antique remise au goût du jour.
Désinvolte, le corset se devine, se suggère sous le tulle noir et les gros traits d'eyeliner. Il nous fait perdre la tête avec des jeux cinétique - comme une réappropriation des rayures de la marinière avec le travail des lignes - et jusqu’à sa décomposition en effilochés de tulle de soie. Enfin, il se confond parfois aux stupéfiants fourreaux et autres fantastiques robes de bal.
Glenn Martens marque encore une fois les esprits - du grand public comme de la critique - et laisse tout le monde d’accords : l’héritage de la maison Jean-Paul Gaultier est bien gardé.