5/11/2021
Santé mentale : Le top 5 des séries en 2021
Par Clément Rigaud
Crédit photo : HBO
Si les arts ont parfois un rôle social, sociétal et s’attachent à montrer la pure réalité pour informer, sensibiliser, ils peuvent parfois dénaturer la réalité. C’est un fait. L’art est une vision, celle d’un artiste qui cherche, parfois même volontairement, à regarder différemment <link-text>le monde qui l’entoure<link-text>.
Et de nombreux sujets comme celui de la santé mentale souffrent des stéréotypes que l'on nous sert depuis toujours.
Alors non, une personne porteuse de TDI ne se transforme pas en une bête féroce qui grimpe aux murs et <hide-text>assassine<hide-text> son psychiatre. Une personne porteuse de <link-text>TSA<link-text> n’a pas véritablement hacké la NASA à 10 ans, etc, etc, etc.
Pourtant, j’aime le cinéma qui nous fait rêver, celui qui nous éloigne de la réalité et je ne veux pas qu’il disparaisse. Ne portons pas de mauvais procès aux arts qui nous font voyager. L’art de l’illusion, du rêve, doit perdurer. Après tout, on aime tous croire aux histoires d’amour alors qu'en réalité elles ont quand même tendance à différer de celles que l’on regarde sur Netflix.
Mais aujourd’hui, de plus en plus de séries nous montrent la réalité des troubles psychiatriques. Elles normalisent un sujet important, ouvrent le dialogue et permettent à de nombreuses personnes d’enfin s’identifier aux personnages.
Et c’est pour cela qu’il est important d’avoir aussi des réalisateurs qui s’attachent à sortir des stéréotypes. Parce que pour différencier la réalité du fictif, encore faut-il connaître la vérité. Donc à toutes celles, ceux et celleux qui nous sortent h24 « c’est du cinéma, c’est bon, calmez vous », sachez que l’on vous voit verser des larmes à la fin de La La Land.
Bref, aujourd’hui on fait le tri des dernières sorties pour vous proposer le top 5 des séries qui mettent en lumière et avec justesse les troubles psys en 2021.
ATYPICAL
<link-text>Atypical<link-text>, c’est d’abord Sam, un ado de 18 ans porteur de <link-text>troubles autistiques<link-text> et qui, comme tous les ados, cherche à construire son indépendance et à trouver l’amour.
Décoder le langage non-verbal de ses proches, comprendre le second degré, les codes sociaux, aborder la séduction, bref, à travers le regard de Sam, la série aborde l’autisme et plus largement le handicap avec beaucoup de justesse, tantôt avec sensibilité, tantôt avec humour, mais sans jamais minimiser les bouleversements que cela peut engendrer sur une famille.
Et si on adore cette série, c’est justement parce qu’on suit aussi Casey, la sœur de Sam, dans son rapport à la famille, sa propre construction en tant qu’adolescente, sa relation protectrice avec son frère ; parce qu’on découvre un couple touchant, les inquiétudes de parents de porteurs de <link-text>TSA<link-text> ; bref, parce que l’axe narratif est ultra large et toujours captivant.
<link-text>Atypical<link-text>, vous en avez forcément entendu parlé, c’est signé <link-text>Robia Rashid<link-text> à la réalisation et diffusé par Netflix depuis 2017 et la saison 4 vient de sortir cette année. Bref, pour tous celles•ceux•celleux qui comme moi, sont souvent à la ramasse niveau séries, faites-nous confiance, c’est une valeur sûre.
EUPHORIA
Lorsqu’une série peut se suffire à sa <link-text>BO<link-text>, déjà sans même chercher plus loin, je ne sais pas vous mais j’ai plutôt tendance à rentrer directement dans son univers. Mais alors quand la réalisation - la lumière, la couleur, la photographie - est d’une beauté absolue, quand les dialogues - l’intrigue, la voix off - sont juste tellement intelligents et parce que <link-text>Zendaya<link-text> - son interprétation et puis juste parce que c’est elle et qu’elle révèle le sujet de l'addiction d’une manière ultra réaliste - bref, parce que c’est un chef-d’œuvre comme on en voit rarement passer, <link-text>Euphoria<link-text> va vous transporter.
Une série qui traite de l'addiction à travers le spectre de l’adolescence, de la recherche identitaire et avec beaucoup de réalisme : une déclaration à la différence, à la bienveillance et avec tous les enjeux de l'addiction chez un ado <link-text>neuroatypique<link-text>.
<link-text>Euphoria<link-text>, c’est disponible sur HBO, signé <link-text>Sam Levinson<link-text> et ses plans-séquences magiques et c’est même produit par Drake, oui petite anecdote à placer ce soir quand vous lancerez la série.
NEW AMSTERDAM
Alors si l'on parlait jusqu’à présent de réalisme, cette série ne l’est clairement pas sur de nombreux points et vous savez quoi ? C’est justement pour cela qu’on l’aime tant !
Il faut tout de même bien l’avouer, tout le monde rêverait d’avoir Docteur Frome comme psychiatre. Et puis un médecin qui annule tous ces rendez-vous le jour même pour aider un cas particulier qui lui a rappelé son enfance en 4e quand il s’était lui-même fait <hide-text>harcelé<hide-text> par des jeunes mal dans leur peau, euh.. Ce serait trop beau !
Mais <link-text>New amsterdam<link-text>, c’est surtout une série qui sait frapper où ça fait mal en dénonçant les inégalités du système de santé aux États-Unis. Alors quand Max arrive à la direction du plus ancien hôpital public d’Amérique, il veut tout changer. Le moyen pour nous d’être bouleversé par leurs patients mais aussi captivé par le quotidien de nos héros préférés, au sein de l’hôpital comme dans leurs vies à l'extérieur.
<link-text>New amsterdam<link-text>, c’est cette série qui nous fait rêver d’un système hospitalier utopique certes, mais ultra bienveillant, tourné vers l’autre, ouvert à la différence et ça fait du bien.
Et à travers les épisodes, le créateur <link-text>David Schulner<link-text> traite avec simplicité et tout de même beaucoup de justesse de sujets sérieux comme le handicap, la transidentité, la sexualité ou bien même notre rapport à la <hide-text>mort<hide-text> en nous poussant sans cesse à regarder l’autre avec indulgence et bonté.
Une série inspirée par le plus ancien hôpital public d’Amérique et les mémoires du Dr. Eric Manheimer "Douze patients : la vie et la mort à l'hôpital de Bellevue".
Les trois premiers épisodes de la saison 3 sortent en France ce mercredi 17 novembre sur TF1 et devraient suivre sur Netflix et Amazon prime vidéo en ce début d’année prochaine.
NORMAL PEOPLE
C’était inévitable, il fallait que l’on parle, au moins une fois dans cet article, d’une histoire d’amour. Et <link-text>Normal people<link-text> est bien plus qu’une histoire d’amour aux allures d’un pitch déjà-vu.
À la fois dure et douce, sensible et fragile, cette série dessine le monde à travers notre rapport aux corps, au regard d’autrui, à l’intime et en abordant l’histoire d’amour comme l’expression de nos émotions les plus refoulées. Et en ouvrant le dialogue sur le harcèlement, la sexualité, la dépression, l’angoisse, les violences familiales et même les classes sociales, <link-text>Normal people<link-text> est d’une richesse infinie. À découvrir sur MyCanal, et Amazon Prime vidéo entre autre.
MENTAL
<link-text>Mental<link-text>, c’est ma dernière découverte signée France TV Slash.
Adaptée d'un format finlandais, la série nous fait suivre les jeunes patients de la clinique pédopsychiatrique des Primevères. À travers ses personnages ultra attachants, <link-text>Mental<link-text> aborde la bipolarité, les troubles de l’attachement ou l’impulsivité en rendant accessibles les sujets parfois complexes des troubles psychiatriques.
Et parce qu’on n'entend jamais assez parler de France TV Slash alors qu’ils diffusent et produisent une tonne de pépites chaque année, <link-text>Mental<link-text>, c’est à découvrir GRATUITEMENT, dès maintenant sur <link-text>francetv.fr<link-text>.
5/11/2021
Santé mentale : Le top 5 des séries en 2021
Par Clément Rigaud
Crédit photo : HBO