16/1/2024
Série Harry Potter : un remake inutile ?
Par Tiffany TAREA
Crédit photo : <link-credit-white>Adam Chang<link-credit-white>
Les Potterheads sceptiques face à la série Harry Potter
La réaction la plus unanime, c’est la déception de voir l’histoire originale adaptée une seconde fois, alors que les livres ouvraient tant de possibilités de fictions dérivées ! On rêvait d’en savoir plus sur l’histoire de Poudlard et ses fondateurs, de suivre la jeunesse téméraire des Maraudeurs, de plonger dans le sombre passé de <hide-text>Voldemort<hide-text> Vous-Savez-Qui ou même de Rogue. Tant de personnages fascinants aurait pu nous captiver le temps d’un spin-off !
S’il paraît plus sécure de miser sur un scénario déjà éprouvé, c’est sans compter sur les attentes qu’engendrent 8 films à succès. Comment se détacher des acteurs originaux, adorés de tous, qui ont incarné leur personnage pendant une décennie (et continuent d’apparaître en convention et sur les produits dérivés) ?
Le principal espoir réside dans le format sériel, plus approprié à l’adaptation des longs tomes de la saga. Cependant, les 2 premiers volets cinématographiques étaient déjà très fidèles aux livres. Chaque saison représentant une année à Poudlard, faudra-t-il attendre la troisième, voire la quatrième pour que l’on tire notre Choixpeau à ce projet ?
Reste la question de la temporalité : il est courant qu’une année ou deux s’écoulent entre deux saisons d’une série. Ce projet ambitionne donc de s’étaler sur plus de 10 ans ? Tiendra-t-il le coup en débutant par des saisons qui n’amènent rien de nouveau ou sonnera-t-il l’Avada Kedavra de l’univers magique ?
Pourquoi Hollywood mise-t-il autant sur les remakes ?
Par le passé, proposer une nouvelle version d’un film avait beaucoup de sens. Chaque <link-text>évolution technique<link-text> apportait de la valeur à l’œuvre (films muets VS. son, passage du noir et blanc à la couleur, évolution des effets spéciaux, etc.). Mais, ces dernières années, les remakes pleuvent de toutes parts, sans justifier d’un tel besoin, souvent peu de temps après la diffusion initiale.C’est ainsi que Disney nous sert à toutes les sauces ses grands classiques. On ne compte plus les séries revisitées en mode “nouvelle génération” comme Un, Dos, Tres, Gossip Girl, Beverly Hills, etc. D’autres séries populaires prennent vie au cinéma, comme avec le film <link-text>Teen Wolf<link-text> ou prochainement Peaky Blinders.
Hollywood joue sur la nostalgie et s’appuie sur la popularité des franchises pour prendre le moins de risques possible. Mais, surtout, l’industrie économise : sur le scénario, sur le travail préparatoire et sur la communication. En reprenant des univers connus du public, pas besoin d’investir autant pour expliquer le concept ou à qui il s’adresse.
Cette vision pragmatique et commerciale risque-t-elle d’anéantir la créativité et la nouveauté ? L’avenir (ou le professeur Trelawney) nous le dira !
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