4/12/2021
Grand Format : Virgil Abloh, une œuvre globale
Par Clément Rigaud
Crédit photo : <link-credit-white>PIOTR NIEPSUJ<link-credit-white>
Si vous avez déjà sorti « bah moi je comprends rien, c’est débile » devant une oeuvre, ce n’est pas grave d'accord, dans <link-text>Audacieux<link-text>, on vous explique ce qu’il faut comprendre pour pouvoir apprécier une création à sa juste valeur.
Et l’art dépend toujours d’un contexte, d’un artiste et de son parcours, de ses influences, de ses intentions, bref, si un tableau blanc sur fond blanc ne vous évoque rien, pour d’autres, il est le résultat d’une vie de recherches, d’expérimentations, d’œuvres transitoires… Aujourd’hui, on fait la rétrospective du parcours d’un grand monsieur de l’art contemporain pour comprendre pourquoi il a tant apporté à la mode et à la création du 21e.
Abloh, l'artiste
Ce sont ces acteurs d’un autre monde, de ceux que l’on croise aux <link-text>59 rue de rivoli<link-text>, dans les cours du soir des écoles d’arts, à la <link-text>Fondation du Doute de Blois<link-text> ; les vrais, purs, ceux pour qui ne compte que l’expression libre. Ce sont ces désintéressés du monde dans lequel nous vivons et des exacerbés du monde dans lequel ils vivent eux. Ces artistes-là, ceux qu’on aime dire « dérangés », dérangés par leur art, part leur vision, sont des expérimentateurs qui touchent à tout.
Et <link-text>Virgil Abloh<link-text> en était un comme on en voit peu sur le devant de la scène et avec une telle popularité. Architecte de formation, styliste de mode, designer produit notamment à travers ses collaborations avec <link-text>IKEA<link-text> ou le géant <link-text>Vitra<link-text>, graphiste en ayant réalisé plusieurs des pochettes du rappeur <link-text>Kanye West<link-text> ou même réalisateur et scénographe pour de multiples projets, vous l’aurez compris, à 41 ans, <link-text>Virgil Abloh<link-text> laisse derrière lui la vision d’un art entier, engagé et d’une richesse infinie.
Comprendre une œuvre globale
Et pour dresser les prémices de ce qu’il instaura bien plus tard comme sa vision de la mode chez Vuitton ou Off-White, il faut remonter à ses tout débuts.
Si certains on pu le découvrir derrière des platines de DJ pour certaines <link-text>after-parties des défilés Vuitton<link-text>, c’est parce que le mix est l’un des premiers domaines qu’il explore pendant son adolescence. Il mélange les morceaux, retravaille les sonorités et révèle ainsi une nouvelle œuvre. Et à travers l’art du DJ, l’art du mix, alors qu’il n’a encore aucune perspective d’avenir dans les arts, la « vision Abloh » voit subtilement le jour.
Lorsqu'aujourd’hui, un artiste doit être celui qui crée la chose la plus originale, la plus singulière, la plus subjective, <link-text>Virgil Abloh<link-text> en prend le contre-pied pour assumer notre mémoire collective. Il crée à travers l’existant, comme des fragments de notre culture ultra-diversifiée pour parler à tous et créer, comme le mix du DJ, une nouvelle œuvre. Des créations remplies de symboles donc, de sens, encrées dans une forme de vérité ou l’on construit une œuvre avec des éléments déjà existants. Certains jugeront son art comme trop facile - parfois même comme du plagiat - tandis que d’autres le proclameront créateur de génie. C’est ainsi que l’œuvre globale de <link-text>Virgil Abloh<link-text> se construira durant près de dix ans en ne laissant jamais personne indifférent.
Chanel, Lagerfeld.. les enjeux d'un héritage unique
<link-text>Gabrielle Chanel<link-text> dans les années 20 dessinait la silhouette d’une femme décomplexée et délivrait le corps en amorçant une mode tournée vers le confort et la fonction.
<link-text>Karl Lagerfeld<link-text>, lui même dans cette lignée, était la première figure de la mode à amener l'industrialisation du vêtement et le prêt-à-porter dans des maisons de luxe. À travers l'avènement du marketing, de la communication et des nouvelles manière de consommer, il fut l’un des principaux - si ce n’est l’acteur principal - à rendre la mode plus accessible. Le 18 février 2019, <link-text>Karl Lagerfeld<link-text> laissait aussi derrière lui une industrie bouleversée, tant dans le rapport à la création que dans la conception de la production ou de la consommation.
Ainsi un nouveau chapitre s’écrivait, celui d’une ère qui assume le créateur comme l’émergence d’une nouvelle vision au service d’une maison, une nouvelle image singulière. C’est une révolution pour un domaine comme la mode tant régi par les traditions.
Et dans ce contexte, un nom collait particulièrement : celui de <link-text>Virgil Abloh<link-text>.
Des débuts aux allures de contes de fées
Si la suite vous paraîtra être les extraits d’un roman qui en ferrait jalouser plus d’un - presqu’aussi fascinant qu’énervant - c’est parce que les débuts de <link-text>Virgil Abloh<link-text> sont aux jeunes artistes ce que la réussite est à l’espoir : le rêve ultime. Et c’est peut-être la chose à retenir de ce grand monsieur de la création : ce n’était pas un styliste. <link-text>Virgil Abloh<link-text> était un artiste complet. Si la mode l’a révélé à tous, il évoluait depuis le début des années 2000 en accumulant les projets plus excitants les uns que les autres.
À 22 ans, il devenait le styliste officiel de <link-text>Kanye West<link-text> et son bras droit dans la plupart des projets du rappeur en dessinant notamment les visuels de ses pochettes d’albums et même en travaillant dans la scénographie de ses spectacles.
Puis, en 2009 et à la suite d’un joli stage chez Fendi - la maison de luxe italienne - <link-text>Virgil Abloh<link-text> créait son premier concept store dans sa ville natale à Chicago. Un mélange entre une boutique et une galerie exposant les pièces des designers et artistes street les plus en vogue.
En 2011, il retrouve Kanye West au côté de Jay-Z pour la direction artistique de leur album « Watch the Throne » et pour lequel il est nommé pour le Grammy Award de la meilleure pochette d'album.
Un an plus tard, il créait les prémices d’<link-text>Off-White<link-text> avec son premier label : « Pyrex Vision ». Ancré dans ses aspirations de l’avant-gardisme des années 20 avec le fameux « ready-made » de <link-text>Marcel Duchamps<link-text>, il assume reprendre des stocks du label Ralph Lauren's Rugby ou de Champion qu'il revend sous le logo de sa marque. Et avec des capsules signées par des artistes de renom tel que <link-text>A$AP Rock<link-text> et avec la validation d’un des rappeur les plus célèbre du monde on a de quoi gagner assez vite en notoriété..
Dès ses débuts, Pyrex est commercialisé aux côtes des plus grandes maisons, dans les concepts stores les plus influents comme <link-text>Colette<link-text> à Paris.
Bref, l’artiste voit petit à petit son influence peser dans le monde street. En parallèle, il menait aussi sa propre carrière de DJ aux états-unis et après un an, alors que son label était un succès, il décide de le fermer pour laisser la place au développement d’un nouveau projet quelque peu célèbre : <link-text>Off-White<link-text>.
La naissance de l'empire Abloh
C’est en 2013 donc que le projet qui révélait <link-text>Virgil Abloh<link-text> au monde de la mode voyait le jour : <link-text>Off-White<link-text>. Basée à Milan, <link-text>Off-White<link-text>, c’est un peu l’extension de Pyrex Vision. La marque prend la lignée de ce qu’a pu amorcer <link-text>Nicolas Ghesquière<link-text> et <link-text>Demna Gvasalia<link-text> pour Balenciaga en amenant les esthétiques de la pop culture, de la rue et de la contre culture dans la mode de luxe.
4/12/2021
Grand Format : Virgil Abloh, une œuvre globale
Par Clément Rigaud
Crédit photo : <link-credit-white>PIOTR NIEPSUJ<link-credit-white>
Si vous avez déjà sorti « bah moi je comprends rien, c’est débile » devant une oeuvre, ce n’est pas grave d'accord, dans <link-text>Audacieux<link-text>, on vous explique ce qu’il faut comprendre pour pouvoir apprécier une création à sa juste valeur.
Et l’art dépend toujours d’un contexte, d’un artiste et de son parcours, de ses influences, de ses intentions, bref, si un tableau blanc sur fond blanc ne vous évoque rien, pour d’autres, il est le résultat d’une vie de recherches, d’expérimentations, d’œuvres transitoires… Aujourd’hui, on fait la rétrospective du parcours d’un grand monsieur de l’art contemporain pour comprendre pourquoi il a tant apporté à la mode et à la création du 21e.
Abloh, l'artiste
Ce sont ces acteurs d’un autre monde, de ceux que l’on croise aux <link-text>59 rue de rivoli<link-text>, dans les cours du soir des écoles d’arts, à la <link-text>Fondation du Doute de Blois<link-text> ; les vrais, purs, ceux pour qui ne compte que l’expression libre. Ce sont ces désintéressés du monde dans lequel nous vivons et des exacerbés du monde dans lequel ils vivent eux. Ces artistes-là, ceux qu’on aime dire « dérangés », dérangés par leur art, part leur vision, sont des expérimentateurs qui touchent à tout.
Et <link-text>Virgil Abloh<link-text> en était un comme on en voit peu sur le devant de la scène et avec une telle popularité. Architecte de formation, styliste de mode, designer produit notamment à travers ses collaborations avec <link-text>IKEA<link-text> ou le géant <link-text>Vitra<link-text>, graphiste en ayant réalisé plusieurs des pochettes du rappeur <link-text>Kanye West<link-text> ou même réalisateur et scénographe pour de multiples projets, vous l’aurez compris, à 41 ans, <link-text>Virgil Abloh<link-text> laisse derrière lui la vision d’un art entier, engagé et d’une richesse infinie.
Comprendre une œuvre globale
Et pour dresser les prémices de ce qu’il instaura bien plus tard comme sa vision de la mode chez Vuitton ou Off-White, il faut remonter à ses tout débuts.
Si certains on pu le découvrir derrière des platines de DJ pour certaines <link-text>after-parties des défilés Vuitton<link-text>, c’est parce que le mix est l’un des premiers domaines qu’il explore pendant son adolescence. Il mélange les morceaux, retravaille les sonorités et révèle ainsi une nouvelle œuvre. Et à travers l’art du DJ, l’art du mix, alors qu’il n’a encore aucune perspective d’avenir dans les arts, la « vision Abloh » voit subtilement le jour.
Lorsqu'aujourd’hui, un artiste doit être celui qui crée la chose la plus originale, la plus singulière, la plus subjective, <link-text>Virgil Abloh<link-text> en prend le contre-pied pour assumer notre mémoire collective. Il crée à travers l’existant, comme des fragments de notre culture ultra-diversifiée pour parler à tous et créer, comme le mix du DJ, une nouvelle œuvre. Des créations remplies de symboles donc, de sens, encrées dans une forme de vérité ou l’on construit une œuvre avec des éléments déjà existants. Certains jugeront son art comme trop facile - parfois même comme du plagiat - tandis que d’autres le proclameront créateur de génie. C’est ainsi que l’œuvre globale de <link-text>Virgil Abloh<link-text> se construira durant près de dix ans en ne laissant jamais personne indifférent.
Chanel, Lagerfeld.. les enjeux d'un héritage unique
<link-text>Gabrielle Chanel<link-text> dans les années 20 dessinait la silhouette d’une femme décomplexée et délivrait le corps en amorçant une mode tournée vers le confort et la fonction.
<link-text>Karl Lagerfeld<link-text>, lui même dans cette lignée, était la première figure de la mode à amener l'industrialisation du vêtement et le prêt-à-porter dans des maisons de luxe. À travers l'avènement du marketing, de la communication et des nouvelles manière de consommer, il fut l’un des principaux - si ce n’est l’acteur principal - à rendre la mode plus accessible. Le 18 février 2019, <link-text>Karl Lagerfeld<link-text> laissait aussi derrière lui une industrie bouleversée, tant dans le rapport à la création que dans la conception de la production ou de la consommation.
Ainsi un nouveau chapitre s’écrivait, celui d’une ère qui assume le créateur comme l’émergence d’une nouvelle vision au service d’une maison, une nouvelle image singulière. C’est une révolution pour un domaine comme la mode tant régi par les traditions.
Et dans ce contexte, un nom collait particulièrement : celui de <link-text>Virgil Abloh<link-text>.
Des débuts aux allures de contes de fées
Si la suite vous paraîtra être les extraits d’un roman qui en ferrait jalouser plus d’un - presqu’aussi fascinant qu’énervant - c’est parce que les débuts de <link-text>Virgil Abloh<link-text> sont aux jeunes artistes ce que la réussite est à l’espoir : le rêve ultime. Et c’est peut-être la chose à retenir de ce grand monsieur de la création : ce n’était pas un styliste. <link-text>Virgil Abloh<link-text> était un artiste complet. Si la mode l’a révélé à tous, il évoluait depuis le début des années 2000 en accumulant les projets plus excitants les uns que les autres.
À 22 ans, il devenait le styliste officiel de <link-text>Kanye West<link-text> et son bras droit dans la plupart des projets du rappeur en dessinant notamment les visuels de ses pochettes d’albums et même en travaillant dans la scénographie de ses spectacles.
Puis, en 2009 et à la suite d’un joli stage chez Fendi - la maison de luxe italienne - <link-text>Virgil Abloh<link-text> créait son premier concept store dans sa ville natale à Chicago. Un mélange entre une boutique et une galerie exposant les pièces des designers et artistes street les plus en vogue.
En 2011, il retrouve Kanye West au côté de Jay-Z pour la direction artistique de leur album « Watch the Throne » et pour lequel il est nommé pour le Grammy Award de la meilleure pochette d'album.
Un an plus tard, il créait les prémices d’<link-text>Off-White<link-text> avec son premier label : « Pyrex Vision ». Ancré dans ses aspirations de l’avant-gardisme des années 20 avec le fameux « ready-made » de <link-text>Marcel Duchamps<link-text>, il assume reprendre des stocks du label Ralph Lauren's Rugby ou de Champion qu'il revend sous le logo de sa marque. Et avec des capsules signées par des artistes de renom tel que <link-text>A$AP Rock<link-text> et avec la validation d’un des rappeur les plus célèbre du monde on a de quoi gagner assez vite en notoriété..
Dès ses débuts, Pyrex est commercialisé aux côtes des plus grandes maisons, dans les concepts stores les plus influents comme <link-text>Colette<link-text> à Paris.
Bref, l’artiste voit petit à petit son influence peser dans le monde street. En parallèle, il menait aussi sa propre carrière de DJ aux états-unis et après un an, alors que son label était un succès, il décide de le fermer pour laisser la place au développement d’un nouveau projet quelque peu célèbre : <link-text>Off-White<link-text>.
La naissance de l'empire Abloh
C’est en 2013 donc que le projet qui révélait <link-text>Virgil Abloh<link-text> au monde de la mode voyait le jour : <link-text>Off-White<link-text>. Basée à Milan, <link-text>Off-White<link-text>, c’est un peu l’extension de Pyrex Vision. La marque prend la lignée de ce qu’a pu amorcer <link-text>Nicolas Ghesquière<link-text> et <link-text>Demna Gvasalia<link-text> pour Balenciaga en amenant les esthétiques de la pop culture, de la rue et de la contre culture dans la mode de luxe.
Aujourd’hui encore, <link-text>Off-White<link-text> se construit autour de l’esthétique de la rue et a su faire émerger l’idée d’un luxe populaire auprès du grand public.
<link-text>Virgil Abloh<link-text> a consacré sa carrière à créer du lien. Il était convaincu que les arts pouvaient se conjuguer et marquer la diversité la plus large possible.
Associations inattendues d’artistes, mélange culturel, couplage des domaines et <link-text>Off-White<link-text> doit à cette pluralité totale une bonne partie de son succès en accumulant les collaborations plus audacieuses les unes que les autres. La marque s’associa notamment à plusieurs reprises à Nike pour des séries exclusives et ultra-limitées créant, s’il le fallait encore, d’avantage d’engouement envers les adeptes de la culture sneakers.
Mais <link-text>Virgil Abloh<link-text> n'a cessé de se joindre aux projets les plus inattendus. On notera notamment sa collaboration avec <link-text>IKEA<link-text> et la collection MARKERAD qui réunissait en 2019 14 pièces lifestyle exclusives : coussins, accessoires, et notamment un miroir et des tapis.
En 2018, il dessinait aussi des bouteilles exclusives pour Evian, la marque d’eau minérale. Vous pouvez découvrir l'édition limité sur <link-text>la page d'Evian<link-text>.
Mais évidemment, l’une des dernières collaborations marquantes fut celle de <link-text>Louis Vuitton<link-text> et la NBA en cherchant de nouveau à introduire la dimension du luxe dans un sport populaire et avec une collection aux allures des années 90 réinventées.
Pour découvrir l’ensemble de ses projets, ses collaborations, notamment celle avec <link-text>Vitra<link-text>, les sacs <link-text>Heron Preston<link-text>, le rôle énorme de <link-text>Jimmy Choo<link-text> avec Off-white et même ces interventions entre autres autour du Bahaus et des enjeux du design contemporain, c’est sur le site <link-text>canary---yellow.com<link-text>
Peut-être l’une des meilleures idées de <link-text>Virgil Abloh<link-text>, ce site d’archives complément fou est conçu, à sa demande, pour referencer l’ensemble de ses interventions. Clairement une banque de connaissances infinies.
Le renouveau chez Louis Vuitton
En mars 2018, il intègre <link-text>Louis Vuitton<link-text> et devient, après <link-text>Ozwald Boateng<link-text> chez <link-text>Givenchy<link-text> et <link-text>Olivier Rousteing<link-text> chez <link-text>Balmain<link-text>, l’un des premiers stylistes noir à assumer la direction d’une maison de mode française. Et comme depuis toujours, il marqua la mode toute entière en amenant le streetwear au sein d'une maison fondée en 1854, riche d’une multitude de symboles et de traditions. Il reconstruit la nouvelle silhouette LV à travers la richesse des multiples domaines qu’il aborda durant sa vie. Ainsi, on découvre un travail de volume ultra-singulier, graphique, la mode d’aujourd’hui influencée par des esthétiques nouvelles. Il redessine les archétypes en gardant les icônes de la maison et sans jamais la dévaloriser.
<link-text>Virgil Abloh<link-text> a marqué les esprits en étant le symbole du mélange créatif. Un artiste complet qui prôna durant toute sa vie la diversité à la fois culturelle et artistique à travers un subtil mélange entre contre-culture, street, arts, luxe, inspirations post-modernistes et encré dans les enjeux du design contemporains. Il était le miroir d’un monde nuancé, ni blanc ni noir, ce qu’il appelait le « Off-White » - "blanc cassé" en anglais.